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  • Julie G.

Visite du musée du quai branly


On a commencé à partir vers 11h45 le jeudi 9 mai, Mathilde et moi avec une autre élève, nous sommes allées chercher les piques-niques de la cantine. Il y en avait beaucoup trop alors on les a emmené. Il commençait à pleuvoir et il manquait la clé pour passer de l'autre côté de la grille de la gare, heureusement M. Da Silva passait par là pour nous ouvrir ! La fille de notre professeur de français Mme Jardin nous accompagnait à cause de la grève des professeurs dans le public. Après le RER, assise avec ma sœur dans le sens inverse, on a prit le métro en heure de pointe. Puis après avoir marché, il y avait eu une sorte de convoi de plusieurs camions de police qui sont passés, aucune idée de pourquoi.


Une fois arrivé dans le musée, nous sommes descendus dans le sous-sol pour aller déposer nos affaires dans un bac sous clé. Au dessus de l'escalier il y a avait des bandes de violets claires sur le mur blanc, à ma grande surprise, j'ai découvert en me rapprochant que c'était la liste des donateurs du musée, (ça ressemblait aux listes de nom pour un mémorial ou quelque chose comme ça). Bizarrement les dons ont été plus nombreux à partir d'une certaine année, c'est sans doute devenu à la mode à partir de cette période.


On a fait une visite au musée du quai Branly, avec M. Roland. Ce musée a été inauguré en 2006 dans le 7éme arrondissement de Paris. Il est spécialisé dans l'exposition d'art du monde, d'Afrique, d'Océanie et d'Amérique. Après l'initiative de Jacques Chirac, un concours d'architecture est lancé en 1999. Il est remporté par Jean Nouvel, architecte qui accorda beaucoup d'importance au parc pour se rapprocher au plus du milieu auquel appartiennent les œuvres. La visite se suit comme le parcours d'une rivière où coule des mots. Le musée est organisé en zone correspondant à chaque lieu où on été prélevées les œuvres. Le bâtiment est très coloré, tous les lieux d'expositions semblent sortir de la salle, et ressemblent à des cubes ajoutés à la façade.

voici la carte de la visite :

On a fait un tour circulaire du parcours ou une sorte de 8, au choix. En montant vers le haut à droite de l'image, puis en redescendant vers la gauche. Chaque couleur correspond à un continent, l'orange : l'Asie, le rouge : l'Océanie, le bleu : l'Amérique, le jaune : l'Afrique. On n'a pas tous pris le même chemin, évidemment, la visite n'a duré qu'une heure environ. Et il y avait beaucoup de petites classes à la sortie, des primaires je dirais.


De nombreuses fenêtres, avec une sorte de filtre vert qui donnaient l'impression d'être dans une forêt, ça rend bien avec le bordeaux. D'ailleurs, un cube recouvert de panneau de lumière où l'on pouvait s'asseoir dedans, accentuait cette atmosphère de jungle, personnellement, ça m'a fait penser au premier épisode de black-mirror avec la chambre écran.


La pierre-lyre de Soto, est un mégalithe fendu en deux (fabriqué à l’époque néolithique, vers -10 000 AV. JC, avec du ciment et du mortier). Elle a été découverte en 1985 par Guy Thilmans, elle est considérée comme la plus vielle pierre-lyre du monde et est même devenue le symbole, logo du patrimoine du Sénégal. Impossible de savoir à quoi elle servait, peut être que c’est une lettre d’un autre alphabet ou alors un signe astrologique. Les pierres étaient exposées à l’air libre, sans protection pour résister au temps.



L'une des première chose que l'on a vu, ce sont les tambours à fentes creusés et sculptés dans le bois. Ils étaient frappés à l'aide de maillet et servaient à rythmer les danses, et se remémorer des événements importants pour la communauté. Ils étaient fabriqués à l'abri des regards, contenaient des esprits, et la couleur avait une signification spirituelle, les pigments avaient de la valeur. Ceux-ci étaient exposés au musée d'art africain et d'Océanie.


De nombreuses, peintures aborigènes étaient exposées. Certaines sont contemporaines et répondent aux mouvements artistiques occidentaux comme les cubistes, qui ont été influencés par l’art africain et ressemblent à des œuvres abstraites. Celle de droite se nomme le « rêve des écailles du barramundi » qui raconte une légende, d’une mine de diamant, celle appartenant aux territoires des ancêtres de l’artiste : Lena Nyabi. Trois femmes tentent d’attraper le poisson magique (barramundi Dayiwul), celui-ci s’enfuit et saute sur un rocher. Il perd ainsi ses écailles qui deviennent des diamants. L’artiste a aussi recouvert un toit d’écailles.

Cette robe géante est originaire de Jordanie et était portée par les femmes (les bédouines) de la région des nomades du désert d’As-Salt au nord-est du pays. Elle fait environ trois mètres de hauteur, c’est un habit de cérémonie arabe pour la fête du khalaqa (les débuts de la création en arabe), on pouvait même s’en servir comme porte bagage, avec un bébé par exemple. A première vue, on a l’impression qu’il faut mettre des échasses pour porter ce vêtement, mais en réalité : le surplus de robe est rembourré jusqu’à ce que la porteuse puisse marcher grâce à une ceinture. Le tissu utilisé c’est du satin noir (presque 16 mètres) orné de broderies.


Les pochoirs japonais sont en réalité des katagamis. Ils sont fabriqués à partir d’écorce intérieure de mûrier. Cela étant, les feuilles sont collées avec du jus collant et du tanin de kakis non mûr. Ce fruit à pour propriété d’être astringent et de former des bézoards, sorte de boule non décomposée dans le ventre des herbivores, il faut donc traiter le papier, en les plongeant dans l’eau chaude puis en les mettant dans un lieu avec des gaz différents. Les pochoirs sont souvent renforcés avec des fils de soie (processus : colère d’Ito). Il peut par la suite être réutilisé près de 300 fois pour les motifs d’armure de samouraï et kimonos.

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C’est un batik : peinture qui utilise une technique unique à base de cire d’abeille. Ce mot provient du javanais titik qui signifie point. Après avoir dessiné sur le tissu, on le protège de la couleur avec de la cire, puis on trempe le tout dans des bains de teintures et on recommence, de la plus claire à la plus foncée. Et enfin on retire la cire avec de l’eau chaude ou un fer à repasser. Le batik javanais est le plus élaboré, même s’il est présent dans d’autres régions de l’Inde.


Les flèches faîtières sont des sculptures en bois qui se mettent au-dessus des maisons, chaque flèche est unique, et à la manière d’un blason montre le clan auquel appartient la famille, sa chefferie (ses ancêtres). C’est le bois de houx qui est utilisé, il représente l’âme du chef. Un visage est toujours présent et il faut des précautions rituelles pour le déplacer, c’est un objet respecté et sacré. J’aime particulièrement le motif sous l’un d’entre eux à droite.


C’est un uniforme de pompier à l’air Edo, vers 1600 au japon. Les incendies étaient particulièrement fréquents, notamment à Edo, la capitale, car toutes les maisons étaient fabriquées en matériaux inflammables comme du papier, du bois. Il y en avait jusqu’à 47 par an. Les 3 plus grands incendies d’Edo ont causés plus de 50 000 morts. Les pompiers mettaient des matois sur le bâtiment en feu, pour qu’on les reconnaisse. A Tokyo, on fête la parade du nouvel an et des pompiers (Dezomeshiki), où ceux-ci s’habillent avec l’ancien uniforme et font des acrobaties sur des échelles de bambous, autrefois utilisées pour les incendies. Moi personnellement l’uniforme me fait penser au peuple de la terre, dans l’avatar le dernier maître de l’air.


Voilà ma partie préférée, le carnaval d’Oruro, il a lieu en Bolivie en l’honneur du peuple Uru. Beaucoup de personnages du folklore défilent. Ces rassemblements avaient été stoppés par la conquête des espagnols. La religion locale a été christianisée, la terre-mère Pachamana transformée en Marie, la fête est célébrée pour l’apparition de la vierge à chandelier. Il a y beaucoup de personnages de femmes magnifiques avec des robes longues, une crinière de plume rappelant la coiffe des chefs indiens, c’est vraiment magnifique ! Selon la légende Chiru-chiru, un bandit un peu robin des bois, avec une coiffure ressemblant à un nid d’oiseau, s’échappe mystérieusement, les habitants l’on retrouvé, un poignard dans le cœur, priant la vierge, il n’a pas réussi à l’invoquer, on dit que la vierge apparut dans sa silhouette. Lors de la parade qui dure 20 heures, des danses aux origines incas sont exécutées en synchronisation. L’espèce d’ours blanc vient d’une légende des Chachapoya, peuple du Pérou, où un ours enlève une jeune fille et donne naissance à un monstre : Juan Puma, qui l’aide à s’enfuir et protège les villageois. L’ange est un gardien qui sait parler le langage des animaux, des humains et des dieux, c’est une sorte de diplomate. Pour moi il ressemble à un ange vampire qui aurait volé le casque ailé à Hermès ou Astérix avec une armure romaine. Le costume étrange au milieu qui semble avoir des yeux de libellule, est en fait diablada, qui est la représentation du diable, qui est en réalité l’ancien dieu des montagnes, Tio Supay christianisé. L’ours et diablada sont maléfiques, mais cette aura est aussi bénéfique, et protectrice pour les villageois.


Le musée présente aussi des armures de samouraï, ce qui est exceptionnel en Europe. Celui-ci se distingue des autres guerriers, car en plus de devoir savoir se battre, il apprend la calligraphie, la littérature et la poésie. Cette caste au sang noble disparaît avec le 19ème siècle. Ils étaient élevés très durement, on les habituait au sang. Il devait se défaire de la peur de la mort et de la souffrance dans une vie sans confort, et suivre la voie du samouraï. Il utilise jusqu’à 40 armes dont le katana qui lui est réservé, son armure et ses ornements montre son grade dans l’armé.


Mention spéciale à ceux que je trouve particulièrement dérangeants. Tout d’abord ce fétiche Kono malien à droite, il est anthropomorphe et doit surement présenter quelque chose d’obscur, comme un cauchemar. Ça me fait penser à l’escalier dans Edward aux mains d’argent, il y a une sculpture qui y ressemble étrangement. L’autre est un masque cimier Ejagham qui provient du Nigéria fait avec du cuir d’antilope, un crâne et des cheveux humain en bonus.

Bibliographie et liens :

Crédit photo : Julie G.

http://www.quaibranly.fr/fr/expositions-evenements/au-musee/expositions/

https://sanzabl01a.wordpress.com/2013/04/10/musee-du-quai-branly-tambours-a-fente-sculptures-de-grades/

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