Témoignages: «Face à la difficulté, comment rebondir ?»
Le vendredi 09 décembre, nous autres Terminales avons eu droit à une matinée un peu spéciale organisée dans le cadre de la pastorale. A 8h35, aucun de nous n’a pu résister à l’appel d’un succulent petit déjeuner et nous sommes réunis à la cantine afin de savourer croissants et pains au chocolat. Quoi de mieux pour débuter une journée d’école ? Aux alentours de 9h00, après avoir participé à un petit quizz organisé par Mr Spagnol, nous nous sommes dirigés pour certains vers la salle d’étude du bâtiment Tocqueville, et pour les autres vers l’amphithéâtre. Là, nous avons fait la rencontre de trois personnes qui nous ont témoigné de leur vie sur le thème « Face à la difficulté, comment rebondir ? ». Voyons un peu ce qu’ils nous ont raconté :
Thibault et Caroline travaillent tous les deux pour l’association « Aux Captifs, la libération ». Il s’agit d’une association humanitaire dont les salariés et les bénévoles s’occupent d’aller à la rencontre des personnes vivant dans la rue et de la rue, par exemple les SDF ou les prostituées. Au fil des rencontres, des liens se créent, et si la personne ne s’y oppose pas, un projet d’accompagnement peut être engagé afin de la sortir de sa condition de vie. La précision de son consentement n’est pas négligeable, car oui, certains refusent d’être accompagnés et préfèrent garder leur vie. L’accompagnement peut être long, il faut du temps pour reprendre de bonnes habitudes (auxquelles nous ne pensons même plus comme l’hygiène ou la vie en communauté), ou refaire des papiers d’identité. L’expérience, pour ceux qui aident comme pour ceux qui sont aidés, est très forte. Mais grâce à cette association, chacun peut donner un sens à sa vie (en rapport avec le thème de la première rencontre pastorale que nous avons eu).
Nous avons ensuite rencontré Patrick Bourdet, le fondateur et ancien PDG d’AREVA Med (et oui, l’école a accueilli un grand personnage !). Son témoignage a été très marquant, et a été très apprécié. Il faut dire qu’il détient un charisme assez remarquable et a su captiver toute notre attention. Son enfance n’a pas été des plus tendre, avec le décès de son père alors qu’il n’avait que quatre ans, l’orphelinat jusqu’à ses neuf ans et une mère qui le récupère pour aller le faire vivre au fond d’une forêt dans des conditions désastreuses. Cependant, avec un CAP de mécanicien auto en poche, il reprend sa vie en main à dix-sept ans et effectue de nombreux petits boulots (d’après lui, il était très doué pour vendre les fromages). Comment, avec de tels obstacles en plein milieu de son chemin, a-t-il pu fonder la filiale d’AREVA (pour information, cette filiale est spécialisée dans la médecine nucléaire) ? Son secret, Patrick Bourdet nous l’a révélé pour que nous puissions en profiter : la détermination. Cette volonté de ne jamais renoncer l’a ainsi porté jusqu’à un poste haut placé (j’en profite pour ajouter qu’il est diplômé d’HEC). De plus, il est très sensible à la relation entre les individus, c’est pour cela qu’il est devenu gestalt-thérapeute (je ne m’étale pas dessus, la gestalt-thérapie, c’est assez complexe mais je vous encourage vivement à vous informer sur le sujet). Le regard qu’il porte sur les autres peut être considéré comme un deuxième secret : ne pas faire de présupposés, apprendre à connaître et apprécier l’autre pour ce qu’il est au fond de lui et non pour ce à quoi il ressemble.
Si vous désirez en savoir plus, vous pouvez lire son livre : Rien n’est joué d’avance aux éditions Fayard.
Voilà, cette matinée du 09 décembre a donc été assez riche en réflexion personnelle, nous avons découvert des vies très différentes et pourtant toutes très captivantes ! Finalement, ces deux témoignages ne répondaient pas au seul thème de faire face à la difficulté mais portaient également sur le sens de notre vie et notre regard sur les autres.
Crédit images:
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