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  • Sarah

Agitateur espiègle

Pierre Corneille disait que la valeur n’attend point le nombre d’années, ainsi nos aînés de peu d’années n’ont pas attendu pour prouver leurs valeurs citoyennes ; ils usent alors de plusieurs moyens afin de s’engager pour l’avenir de leur pays. Prouvant de cette façon la valeur de leurs actions et ses répercussions sur les années à venir.


Pourtant, ces jeunes, pas nés de la dernière pluie, ne se laissent pas influencer et se disent très sceptiques quant à la réelle efficacité des dirigeants. Ainsi seulement 2% des moins de 30 ans sont engagés en politique. Et pour cause, cette dernière offre une vision négative aux nouvelles générations qui ne se sentent pas représentées par les politiciens. Entre bourreaux, martyrs et contestataires, les candidats qui se disent antisystèmes, tout en appartenant à l’élite française n’en font rêver aucun. Alors la jeunesse se désintéresse, et transgresse ses devoirs, afin de manifester son mécontentement face aux tristes manèges que nous proposent les sérieux badinages des politiciens. Ainsi 65% des 18-21 ans ne sont pas allés voter ; vote qui selon certains revient à « décider de qui va décider pour soi »1.



Mais, la génération qui scande que « ce n’est pas l’école qui [..] a dicté nos codes »2 ne se décourage pas pour autant et use de nombreux autres moyens pour se faire entendre. Ces terriens en détresse, lance alors leurs SOS sous forme de tweet, post, vidéos qui bientôt rassemblent, unissent et font changer le monde et les cœurs, non plus avec des bouquets de fleurs mais avec la force clairvoyante de leurs volontés. Ces jeunes qui résistent, prouvent qu’ils existent par le biais de manifestations comme Nuit Debout. Ils démontrent leurs engagements et leurs aptitudes à se battre pour leur avenir ; de ce fait un jeune sur deux a déjà participé à une manifestation ou a déjà signé une pétition. De plus cette jeunesse qui n’est pas effrayée par le fait de viser la lune est aussi le résultat d’un brassage culturel qui lui permet de s’affranchir des peurs et appréhensions à l’idée de rencontrer de nouvelles personnes. Les jeunes sont les porte-paroles des voix, aspirations, et rêves inavoués des générations passés. Ils veulent s’échapper de « cette fatalité qui colle à la peau »3. Ainsi, rejoignent-ils des associations de volontarisme afin de « croiser d’autres yeux qui ne se résignent pas »4. Alors, la part des 15-35 ans engagés dans le bénévolat a augmenté de 35% en trois ans ; grâce à cela les jeunes se sentent directement impliqué dans la vie de leur pays. Leurs actions citoyennes ne se résument plus qu’à aller mettre des noms sur des simples papiers mais, par exemple à poser des noms sur les sans-papiers.



Ainsi, même si les jeunes ne s’engagent pas de la même manière que leurs parents, ils s’inscrivent dans la vie politique et sociale de leur pays. Et, comme ils rêvent d’avoir des rêves ils y mettent toute leur âme et ne croient pas en ceux qui disent que toutes les luttes sont vaines5. Pour finir je vous laisse sur ces paroles de F. Scott Fitzgerald qui extériorise, à mon sens, le combat perpétuel entre les jeunes générations et les schémas indéchiffrables auxquels ils font face : « Nous avons échoué cette fois-ci, mais cela ne fait rien : demain nous serons plus rapides, nous étendrons nos bras plus loin et, un beau matin… »


1 : extrait de Rêves d’avoir des Rêves, Nekfeu

2 : extrait de La Boulette, Diam’s

3.4. : extrait de Envole moi, Jean-Jacques Goldman

5 : extrait de Rêves d’avoir des Rêves, Nekfeu

Sarah

Crédits image :

Image 1 : http://mobile.agoravox.fr/actualites/politique/article/du-printemps-occidental-mai-68-au-127034

Image 2 : http://garrusart.blogspot.fr/2014/01/encyclopedie-larousse-en-ligne.html?m=1

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