La déforestation

SOMMAIRE

Définition
Situation actuelle
Origines de la déforestation
Répercussions de la déforestation
Sources

Définition

La déforestation est le phénomène de régression des surfaces couvertes de forêt. Elle résulte des actions de déboisement puis de défrichement, liées à l'extension des terres agricoles, d'une exploitation excessive de certaines essences forestières et de l'urbanisation.

Situation actuelle

Environ 13 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année, soit l’équivalent d’un terrain de football toutes les 15 secondes. Le rythme de déboisement des forêts tropicales atteint près de 1% par an.

Pour compenser la déforestation, les plantations artificielles d’arbres se développent de plus en plus. Elles représentent 5 % des surfaces boisées sur la planète. Les forêts primaires (c’est-à-dire faiblement modifiée par les humains) ne couvrent plus que 36% de la surface forestière mondiale. L’étendue des forêts de plantation a progressé en moyenne de 3,1 millions d'hectares par an durant les années 90.

Actuellement, c’est l’Amérique du Sud qui est le continent le plus concerné par la déforestation, avec à peu près 4,3 millions d’hectares détruits par an. Les deux principaux pays responsables de la déforestation la plus massive sont le Brésil avec la destruction de 3,1 millions d’hectares de forêts et l’Indonésie avec une destruction de 1,8 millions d’hectares de forêts.

Origines de la déforestation

Les principales causes de la déforestation sont multiples. Tout d’abord l’élevage du bétail. C’est surtout le cas en Amazonie où près des trois quarts des zones déforestées l’ont été pour l’élevage du bétail. Puis les terres agricoles. Et oui, pour avoir la place de faire pousser des champs il faut raser des forêts. Bien sûr, il y a aussi l’urbanisation et la construction de voies de communications pour le chauffage, la papeterie, les meubles… l’exploitation du bois est inévitable. Et enfin, il y malheureusement aussi les incendies qui ravagent plusieurs millions d’hectares de forêts. De plus des causes naturelles d'incendies existent (foudre, éruptions volcaniques, sécheresse...).

Beaucoup de pays ne possèdent aucun plan de gestion à long terme de leur forêt. Ainsi le déboisement se fait de manière plus rapide que la régénération naturelle de la forêt ou des plantations artificielles.

Répercussions de la déforestation

La destruction des forêts entraîne la disparition d’habitats naturels pour la faune et la flore. Les espèces animales et végétales concernées sont mises en danger et peuvent disparaître. Des extinctions en chaînes peuvent avoir lieu.

L’Amazonie regroupe plus de 70 % des espèces animales et végétales dans le monde. La déforestation en ce lieu pourrait alors causer la disparition de deux tiers de la biodiversité mondiale.

Le recul des forêts (surtout sur les pentes) favorise les glissements de terrains, avalanches et coulées de boues. Le passage des pluies n’est plus freiné par la végétation, la pluie emporte donc la terre et dévoile la roche mère. De plus les conséquences écologiques sur la flore essentiellement, peuvent être également humaines avec l’augmentation des inondations en cas de fortes pluies. Les forêts permettent de retenir une partie de l’eau de pluie qu’elles vont permettre d’éviter l’infiltration dans les nappes phréatiques, permettant ainsi à celle-ci de se remplir.

Une déforestation trop importante entraîne une érosion nuisible aux cultures. Outre de la déforestation, l’érosion et la désertification ont fortement diminué la capacité de production des terres.

La disparition des forêts fructueuses, qui jouent un rôle de filtre entre le milieu terrestre et les rivières, supprime un moyen naturel d’épuration des eaux (surtout des nitrates). Une épaisseur de 30 mètres de forêt fructueuse, par exemple, suffit à empêcher la quasi-totalité des nitrates d’atteindre les eaux de la rivière.

La végétation est une source de carbone très importante, puisqu’on estime que 40% du carbone terrestre y est stocké. Cela signifie par conséquent que la déforestation libère donc dans l’atmosphère tout le carbone qui y était stocké. L’augmentation de la proportion du carbone dans l’atmosphère causera alors une augmentation de l’effet de serre, et donc du réchauffement climatique. Une évaluation du FAO (Food and Agriculture Organization) montre que la destruction des forêts ne fait qu'ajouter près de 2 milliards de tonnes de carbone à l'atmosphère chaque année.