Les petits meurtres de la gazette des oiseaux
Une après-midi d’automne, deux adolescents se retrouvèrent pour jouer à Fortnite. Après plusieurs échecs lamentables, ils se dirent qu’il fallait absolument s’améliorer. Le premier, qui s’appelait Nathan, eut l’idée de regarder sur Youtube des tutos et des let’s play sur Fortnite. Le second, nommé Jordan, regarda le prix d’une session d’entrainement avec un joueur pro. Après plusieurs longues minutes où nos deux compères furent tous deux rivés sur leur nouvel iPhone x hors de prix, Jordan s’exclama :
- Ça y est j’ai trouvé ! Pour une session avec un joueur pro ça va de 15 à 75 € pour la crème de la crème. T’en dis quoi toi ? demanda Jordan.
- Bah, on prend le meilleur ! répondit Nathan.
- Ok. Et comment on paie ?
- On prend la carte de tes parents ?
- Ah non ! On prend celle des tiens, protesta Jordan. On est chez toi je te rappelle !
- Ok, tant mieux, je connais le code.
Après quelques minutes et un virement de 75 € effectué, sans l’accord des propriétaires de la carte bancaire, Nathan et Jordan se saluèrent et se donnèrent rendez-vous le surlendemain pour la session Fortnite avec le meilleur joueur du site de cours particuliers.
Le jour de la rencontre arriva. Les deux amis se retrouvèrent donc chez Nathan. Soudain la sonnette retentit.
" On ouvre ? Finalement, je ne sais pas si c’était une bonne idée.
- Mais si. Rassure-toi. Ça va bien se passer. Bon je vais ouvrir, dit Jordan.
- Bonjour, vos parents ne sont pas ici ?
- Non on est seuls m’sieur !
- Ok, c’est vous que je dois coacher ?
- Oui m’sieur c’est nous !
- Ok, alors on va commencer par 10 minutes de footing pour s’échauffer.
- Euh ?! Mais vous êtes un coach Fortnite, non ?
- Oui, mais il faut toujours s’échauffer avant un exercice. Saviez-vous que Fortnite contribue à une accélération cardiaque ? Je ne tiens pas à avoir deux gamins morts d’une crise cardiaque chacun après qu’on les ait tués in game.
- Ok, why not ! "
Dix minutes plus tard, les deux adolescents et leur coach allumèrent leur PC, ouvrirent Fortnite et lancèrent une partie. Le coach les laissa faire une partie où ils moururent presque instantanément.
" Deux bambis. Génial ! "
Au moment où le coach dit ça, l’ordinateur commença à devenir incontrôlable. Une vidéo conférence se mit en route. Une personne d’apparence humanoïde se dessina sur l’écran de l’ordinateur. Il était caché par un masque typique d’halloween : un masque tel que celui du gang de la série « casa de papel » et il parla d’une voix grave comme si elle était modifiée.
" Bonjour heureux de vous rencontrer, commença la personne au masque. Je me présente, je suis le maître du jeu. Grâce au paiement que vous avez effectué pour avoir un coach Fortnite, j’ai pu accéder à vos données sensibles tel que vos adresses, vos numéros de compte, vos noms, vos historiques ainsi que vos photos. Et toutes ces données pour chacun de vous, y compris les vôtres mon cher Henri. "
Le coach n’en revenait pas, comment cet individu pouvait connaître son prénom ?
" Maintenant que j’ai capté votre attention, je vais pouvoir commencer. Il faudrait que nous nous retrouvions quelque part pour faire plus ample connaissance, vous ne pensez pas ? Et aussi pour que je vous dise pourquoi je vous ai contacté. Bien, sortons. Je vous attendrai dans le jardin dernière la maison dans laquelle vous êtes dans cinq minutes."
"Où sont vos parents, les enfants ? demanda Henri affolé, après que la transmission fut coupée.
- Les miens sont en voyage de noces et ceux de Nathan sont en voyage d’affaire.
- Bon, y a que moi qui trouve que ce mec était flippant, dit Nathan.
- Non j’pense pas.
- Effectivement. Je vais appeler les flics pour piratage et menaces."
Henri prit son téléphone, ainsi que les deux adolescents, et ils constatèrent qu’il n’y avait plus ni réseau ni wifi.
"Mince ! s’exclama le coach.
- Ça y est ça fait cinq minutes, dit Jordan qui commença à s’affoler.
- Bon je mets un message à ma mère qu’elle recevra quand on aura du réseau. Je laisse également votre numéro, Henri, dit Nathan.
- Ok, mon numéro est 07 ** ** ** **.
- Ok je laisse mon téléphone ici au cas où.
- Bonne idée, gamin !
Sur ce, les trois personnes allèrent dans le jardin juste après avoir laissé le téléphone de Nathan sur la table à manger. Dans le jardin se trouvait une ombre humanoïde, éclairée par une nuit de pleine lune, qui était tombée entre temps. Cette ombre ressemblait étrangement à l’individu de la vidéo. Et une fois que tous furent assez près ils purent voir le masque du terrifiant individu.
- BOOUUU !
Tous trois sursautèrent. Jordan se fit la remarque que non seulement la personne était bizarre, mais que ses bras et jambes étaient étrangement longs. De plus, derrière lui se trouvait une caisse. Dans cette dernière, il y avait des gadgets bizarres que l’on pouvait voir dans les films de sciences fiction tel que le pistolet laser de Han Solo ou le sabre laser d’Obi-Wan Kenobi.
"Bonsoir chers amis. Maintenant que nous sommes face à face je peux enfin vous montrer mon vrai visage et ce pourquoi je vous ai contacté."
Le mystérieux individu commença à enlever son masque pour laisser apparaître son vrai visage. Le masque laissa place à un visage extraterrestre sans bouche. Tous se demandèrent alors comment l’extraterrestre faisait pour leur parler.
"Vos pensées sont légitimes, terriens. Sachez que je vois tout dans vos têtes. Pour le réseau ne vous inquiétez pas, il sera rétabli quand je partirai."
En effet une voix résonnait dans leur tête, ce qui était particulièrement désagréable. Le fait que l’être qui se tenait devant eux puisse lire dans les pensées expliquait beaucoup de choses, comme le fait qu’il connaisse les noms, mots de passe, leurs adresses et autres.
"Vous êtes perspicaces ! résonna la voix. Sachez aujourd’hui nous sommes un jour spécial : c’est halloween. Donc joyeux halloween."
A ces mots, les deux adolescents et Henri se retrouvèrent projetés dans un espèce de tourbillon. Après quelques instants nos trois compagnons s’évanouirent. A leur réveil ils se retrouvèrent dans un endroit morbide. Henri demanda aux adolescents s’ils allaient bien. Après une réponse positive de leur part, ils regardèrent tous autour d’eux et Jordan remarqua la caisse étrange qui était à côté du télépathe quand ils étaient encore dans le jardin de son ami. Il regarda dedans, prit le sabre laser et l’alluma. A sa grande surprise une lame bleue en sortit. Ses deux compagnons le regardèrent stupéfaits.
"Passez-moi quelques chose de dur comme une branche ou quelque chose du genre", demanda Jordan.
Henri lui passa une branche morte et Jordan la prit et la mit devant le sabre. Il approcha la lame de la branche et dans un crépitement la branche se rompit d’un coup sec.
"Génial, un sabre laser comme dans Star Wars, s’exclama Nathan.
- Si c’est bien un vrai, fait gaffe avec ça, petit. Dans « Un nouvel espoir », Obi-Wan coupe le bras d’un mec.
- Je ferai gaffe t’inquiète. Dans le carton à mes pieds il y a d’autres gadgets des films de science-fiction des années 80."
Henri et Nathan fouillèrent brièvement dans le carton et prirent chacun un objet. Jordan prit le pistolet laser de Han solo et Henri le lasso de Indiana Jones.
"Maintenant que vous vous êtes équipés, nous pouvons commencer. Je vous ai projeté dans un univers parallèle qui est exactement pareil que le vôtre mais dans celui-ci tous les monstres de vos pires cauchemars sont bien réels. Dans un élan de gentillesse j’ai pris avec moi une étrange caisse comme l’a remarqué notre ami Jordan. Vous avez tous pris une arme. Certains en ont pris de plus dangereuses que d’autres. Comme celle qu’a pris Jordan. Si j’étais vous, je resterais avec lui. Mais s’il devient fou et incontrôlable je n’aimerais pas rester avec lui. Cependant Henri, lui, a pris une arme particulièrement inefficace contre une attaque sauf s’il sait s’en servir. Je me suis autorisé à faire une ou deux améliorations. Par exemple la corde avec laquelle je l’ai fabriqué est extrêmement coupante : pratique pour couper des têtes. Et Nathan, lui, a pris un blaster, classique mais si j’en crois tes parties sur Fortnite, tu ne vas pas toucher grand-chose !
- Il n’a pas tort, reprit Henri.
- Bon la partie est simple, survivez jusqu’au lever du soleil et je vous renverrais chez vous. Je fais cela pour vous aider. Mon but est d’améliorer vos performances. Sur ce, bonne chance."
Dès que la voix eut cessé dans leur tête, dans un rire sadique, une vague de zombies déferlât sur eux. Jordan alluma son sabre laser, Nathan essaya de viser quelque chose et Henri lança son lasso. Henri, à son grand étonnement trancha les têtes des premiers zombies. Contrairement à Nathan, qui lui, tira mais ne toucha aucune des abominations qui fonçaient devant eux, sans étonnement de la part de ses compagnons. Hélas. Jordan, lui, coupa quelques membres avec colère. Soudain il se rappela les paroles d’Obi-Wan : « La colère n’est pas la voie du Jedi. » Après une très courte réflexion il se dit qu’il s’en fichait totalement. Sous le nombre, les zombies submergèrent vite les trois compagnons. Cela les obligea à battre en retraite. Ils coururent aussi vite qu’ils purent et se réfugièrent dans une boutique, qui pourrait être normale dans un monde normal. Soudain la voix du maître du jeu raisonna. « Alors que pensez-vous de votre premier aperçu de cette réalité alternative ? Votre premier contact avec les habitants de ce monde s’est-il bien passé ? ». La voix s’arrêta dans un rire qui selon les trois infortunés était vicieux. La voix reprit néanmoins dans la tête de Nathan : « Félicitation, tes premiers tirs ont été formidables ! » Nathan cracha intérieurement plusieurs jurons envers le maître du jeu. « Cela n’est pas très poli mon cher ! » A ces mots, une queue poussa à Nathan.
"Shit ! s’exclama Henri.
- Pourquoi t’as une queue, Nathan ?
- Je vais t’expliquer Jordan, commença Nathan avec colère. C’est le maître du jeu, le mec ou la chose qui nous a envoyé dans ce merdier, ou plutôt à une mort certaine. Il m’a nargué sur mes premiers tirs, qui soit dit en passant étaient tous ratés. Et bah, je l’ai insulté intérieurement. Et devine quoi, fini-t-il en criant, il m’a fait pousser cette merde.
- Je vois, conclut Henri, il nous contrôle. Bon, évitons que ça se reproduise.
- QUOI, comment ça ? Ce maître du jeu a tout les droits et nous on se plie à toutes ses volontés. C’est …
- Ne t’emporte pas, évite d’aggraver ton cas.
- Il a raison, reprit doucement Jordan.
- Tu devrais les écouter, résonna la voix du maître du jeu dans sa tête.
- Bon savez-vous où nous sommes ? Vous habitez ici non, dans cette ville ?
- Ben, nous avons atterri dans le cimetière de la ville. On a couru un peu vite pour que je puisse nous repérer dans la ville mais je dirai qu’on est plus ou moins aux alentours du centre-ville. Je dirai qu’on devrait être chez le boucher.
- Oui je confirme, dit Jordan avec une hache dans sa nouvelle queue. Je viens de trouver un hachoir et un énorme couteau de boucher dans l’arrière-boutique.
- Houlà doucement avec ça petit ! Tu pourrais blesser quelqu’un ou pire peut-être. D’ailleurs c’est pareil pour toi Jordan c’est une arme puissante que tu as.
- Oui m’sieur ! répondirent en cœur les deux adolescents.
- Bon, il faut élaborer une stratégie pour survivre cette nuit dans ce monde bizarre, déclara Henri.
- Il a raison, dit le maître du jeu dans leur tête. Aurais-je oublié de vous dire que cette nuit pouvait vous être fatale ? Une morsure est si vite arrivée, ça serait dommage de mourir ici, non ? Et oui, comme dans votre jeu vous n’avez qu’une seule vie !"
La voix s’arrêta avec un petit rire sardonique. Ce qui agaça particulièrement les sujets du petit jeu. Au moment où la voix s’arrêta, la terre trembla. Les trois compagnons levèrent les yeux au ciel et brandirent leurs armes. Jordan alluma son sabre laser, Nathan prit son blaster et Henri son lasso. Soudain, ils virent un dragon surgir du toit éventré sous son poids et s’engouffrer dans la boucherie. Le dragon cracha d’énorme flammes, et prit de court Henri qui ne réussit pas à esquiver. Tout son côté gauche brûla. Jordan munit de son sabre laser se rapprocha furtivement de la tête du dragon et la coupa. Le dragon s’effondra par terre et Jordan retourna au près de Henri qui était grièvement blessé. Il hurla de douleur et supplia l’un des deux adolescents d’abréger ses souffrances. Ce que ni l’un ni l’autre n’accepta.
Soudain, le dragon se releva. Ce qui étonna évidement tout le monde. Dans un élan de précipitation, Nathan prit son blaster et se concentra. Il visa et fit feu. Le dragon s’effondra et lâcha son dernier souffle.
"Vous avez vu, dit Nathan, j’l’ai eu !
- Il avait deux têtes, déclara Jordan avec étonnement en regardant la première au sol.
- Félicitation, résonna la voix du maître du jeu. Vous avez réussi à échapper au dragon. Mais la vitesse des zombies a beau être légendairement lente ils vont finir par vous rattraper. Malheureusement l’un de vous est blessé vous ne pourrez plus fuir aussi rapidement."
La voix du maître du jeu se finit comme toujours par un rire narquois.
"Il a raison, il faut qu’on bouge, dit Henri suffoquant de douleur.
- Ok, je propose que quelqu’un monte la garde et prévienne les autres quand les zombies arriveront.
- Ok, t’y vas Nathan ? C’est toi qui as proposé. En attendant, Henri pourra se reposer et récupérer un peu. Il nous reste que trois heures à tenir avant que ce cauchemar ne soit fini. Il faut qu’on tienne bon. Ah, au fait, évite de t’endormir, ça serait bête de faire comme dans les films et que tu serves de chair à pâté pour zombies."
Une heure plus tard Nathan arriva en trombe dans la boucherie dévastée. Jordan s’était endormi ce qui outra particulièrement Nathan. Une heure avant Jordan lui avait fortement interdit de s’endormir, ce qui était parfaitement logique car il était à l’extérieur. Le fait que Jordan se soit endormit était un acte parfaitement égoïste de sa part. Mais le moment était très mal choisi pour s’énerver contre Jordan, une autre vague de zombies arrivait au coin de la rue. Il fallait bouger et vite.
"Réveillez-vous, cria Nathan, les zombies sont là !!!"
Avec sa queue, Nathan baffa à plusieurs reprises Jordan pour qu’il se réveille plus vite. Ce qui défoula aussi Nathan. C’était comme une vengeance personnelle pour lui. Contrairement à Jordan, Henri fut beaucoup plus facile à réveiller. Son sommeil n’était pas très profond, il souffrait encore beaucoup de sa brûlure. Au bout de quelques minutes, ils étaient prêts à partir. Ils allèrent dehors et virent les zombies à dix mètres d’eux. Ils commencèrent à courir, mais Henri tomba. Jordan brandit son sabre laser et fonça sur les zombies. Jordan coupa plusieurs bras et têtes de quelques dizaines de zombies. Nathan alla, de son côté aider Henri à se relever et lui proposa son aide pour qu’il puisse courir. Soudain, un des nombreux bras qui étaient par terre s’agrippa à la cheville de Henri. Celui-ci regarda à sa cheville et constata horrifié ce qui la lui tenait. Il secoua vivement sa cheville et le bras zombifié vola à plusieurs mètres de là. Nathan vit plusieurs têtes qui sautillaient au sol. Il visa avec précision, choqué par cette vision d’horreur et mis plusieurs décharges de blaster dans ces têtes qui étaient au sol. Une des têtes mordit Henri au mollet, mais celui-ci ne s’en rendit pas compte. Surpassé encore une fois par cette invasion de zombies, les deux adolescents se replièrent avec Henri. Automatiquement, Nathan dirigea la petite bande chez lui.
Après quelques minutes de marche, les trois malheureux arrivèrent chez Nathan. Quand il ouvrit la porte quatre zombies apparurent dans le couloir. Jordan alluma son sabre laser et Nathan brandit son blaster et tous deux exterminèrent les quatre zombies. Jordan les découpa en fines lamelles pour s’assurer qu’ils ne moudraient plus personne. Nathan alla chercher la balayette et jeta morceau par morceau les zombies dans la cave. En y repensant Jordan et Nathan remarquèrent que les quatre zombies, qu’ils venaient de découper ressemblaient à leurs parents. En pensant à cela ils fondirent en larme. Henri marcha, en boitant vers eux pour les réconforter. La voix du maître du jeu résonna une nouvelle fois dans l’esprit des « joueurs » mais pas dans celui d’Henri : « Alors comment avez-vous trouvé la représentation que je vous ai permis de voir ? Vos parents étaient-ils réussis ? Ils vous ont reconnu ? Ne soyez pas tristes, ils ne vous embêteront plus !! ». La voix s’arrêta encore sur un rire diabolique.
"Je ne sais pas ce qu’il vous a dit les gars mais ceci n’est pas le monde réel. Ou en tout cas pas le nôtre. Vous me l’avez dit vous-même, vous parents sont en voyage, ils ne peuvent pas être ici. Ressaisissez-vous on n’est plus ici pour très longtemps."
Les deux adolescents allaient remercier Henri quand soudain il cria de douleur. Il regarda à son mollet où la douleur étaient insoutenable et constata la morsure d’un zombie.
"Qu’est ce qui t’arrive mec ? demanda Jordan.
- Je crois que je me suis fait mordre. Et si c’est comme dans Walking Dead ça va pas être joli.
- Comment c’est arrivé ?
- Je crois que c’était quand tu faisais le Jedi et nous défendais des zombies, dit-il en serrant les dents.
- Et qu’est-ce qu’on peut faire ? demanda Nathan.
- Rien je pense. A part me tuer.
- On va pas te tuer. On sait même pas si ce qui est en train de se passer est vrai.
- Oui si ça se trouve tout ça est une projection due à la technologie chelou du maître du jeu, rétorqua Jordan.
- On peut pas prendre le risque de ramener un zombie sur Terre, notre Terre. Je vais écrire une lettre que vous donnerez à ceux qui me chercheront."
Quelques minutes plus tard la lettre fut écrite et Henri la donna à Jordan.
"Maintenant il faut que quelqu’un se décide. Il faut me tuer avant que je ne devienne un de ces monstre. Le soleil va bientôt se lever il faut se décider."
Jordan alluma son sabre laser, ferma les yeux, laissa couler ses larmes et coupa la tête d’Henri. Au moment ou Jordan avait fait ce qu’il fallait faire, la voix du maître du jeu résonna pour la dernière fois : « Félicitation, vous avez survécu. Malheureusement, votre ami lui n’a pas eu cette chance. Vous pouvez désormais rejoindre votre monde. » La voix s’arrêta et les deux survivants se firent de nouveau projeter dans l’étrange tourbillon dans lequel ils étaient arrivés avec Henri au début de la nuit. Après quelques secondes, les deux adolescents s’évanouirent.
Jordan se réveilla en sursaut dans la chambre d’ami de Nathan, se rappela les événements de la nuit passée, regarda sur la table de nuit et y trouva son sabre laser avec une étrange lettre probablement écrite par le maître du jeu. Dans sa poche, il retrouva également la lettre qu’Henri avait écrite. Il ne put s’empêcher de repenser à lui et commença à pleurer.
De son côté, Nathan se réveilla lui aussi en sursaut et repassa en revue les événements passée et se rappela avec horreur de l’épisode où le maître du jeu lui avait fait pousser une queue. Il se leva et alla dans la salle de bain, se regarda dans le miroir. A part une mine affreuse, il remarqua avec horreur que sa queue était toujours là. A l’instant où il vit ceci, il s’évanouit.
Jordan, qui avait entendu quelque chose tomber dans la salle de bain, monta les escaliers quatre à quatre. Il se précipita dans la salle de bain et vit Nathan inconscient avec la queue que le maître du jeu lui avait fait pousser. Jordan descendit et au bas de l’escalier dans le couloir vit le corps décapité d'Henri. Il alla ensuite dans la cuisine et regarda le téléphone de Nathan. Il vit qu’un message avait était envoyé à minuit moins cinq et que cinq appels étaient en absence. Tous provenaient des parents de Nathan qui voulaient probablement des nouvelles de leur fils suite à son message.Jordan espéra qu’ils voulaient des nouvelles de leur fils suite à son message et non pour le prévenir que le maître du jeu les avait contactés.