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Claudia H.

Les bons plan du Petit Renard

La langue de Molière je gère ! Mais dans celle de Shakespeare, je suis vraiment le pire... Il est notoire qu’un bon niveau d’anglais est un must-have tant à l’école que sur un CV. C’est un pré-requis obligatoire dans toutes les grandes écoles et les carrières même non-internationales. Pourtant, la France est à la traine dans sa maitrise des langues étrangères : d’après l’organisme EF (Education First: https://www.ef.fr/epi/) qui avait mené l’enquête en 2013 sur plus de 750 000 adultes dans 60 pays différents (les compétences des anglophones n’ayant pas été évaluées dans d’autres langues que la leur), il apparait que la France se classe… 35ème. Ayant obtenu la mention « compétences faibles » ras les moustaches, les Français font figure de cancres européens, surtout lorsqu’on s’aperçoit que nos voisins directs allemands arrivent 14ème. Les meilleurs sont sans conteste la Suède, la Norvège et les Pays-Bas où l’apprentissage des langues s’amorce dès la petite enfance.

Dans ce contexte de médiocrité générale se pose donc le challenge suivant : comment épater mon prof d’anglais quand on est une quiche ?

L’anglais est une langue bizarre : les adjectifs ne s’accordent pas avec les noms, il y a plusieurs présents qui n’ont pas du tout le même sens, les E se disent I et ne parlons même pas de cette utilisation incompréhensible de « since » et de « for ». Bilan : parler anglais devant la classe devient une épreuve digne des Hunger Games et on préfère finir Avox au Capitol plutôt que d’ouvrir la bouche. Mais ce n’est pas en jouant le muet qu’on progresse.

Petit Renard qui connait bien cette galère te propose plusieurs idées pour essayer de te débloquer à l’oral !

  • Etape 1 :

On oublie la méthode du par cœur. Que ce soit pour un exposé, un débat ou tout simplement pour présenter un synthèse à l’oral, l’apprentissage phrases par phrases, mots-à-mots et jusqu’à la virgule près n’est certainement pas un bon plan. D’abord parce que ça entraine la mémoire et non ta fluidité, ensuite parce que c’est très difficile de retenir un long texte ennuyeux comme la pluie sur un sujet souvent imposé, enfin parce ce n’est pas du tout ce qu’attend ton prof. L’intérêt de présenter un devoir à l’oral est justement de tester les capacités d’un élève à restituer des connaissances dans un anglais compréhensible avec ses propres mots à l’instant T ! Alors on bosse à fond à la maison, on répète devant son miroir ou devant un membre de la famille qui pourra nous corriger pour se mettre en condition réelle et surtout on arrête d’écrire des phrases toutes faites qu’on récite en boucle. Si on ne sent pas capable d’y aller complètement en free style le jour J, on peut préparer une petite fiche avec simplement les mots-clefs, les dates/chiffres et les noms propres. Si c’est un débat improvisé sur lequel on est évalué, on peut préférer un tableau récapitulatif qui synthétise les idées : les pour et les contre, les avantages et les inconvénients etc… cette règle est très importante surtout lors de débats ou de dialogues puisque justement, il n’y a pas de réponse toute prête à recracher ! Le but du jeu c’est aussi de s’adapter à son partenaire.

Le Tips du Petit Renard : Les seules phrases à apprendre éventuellement sont celles qui permettront de demander à ton partenaire de répéter, de parler plus doucement ou simplement de reformuler car tu n’as pas tout saisi.

  • Etape 1: Abandonner son « french accent », parce c’est sexy à l’oreille des anglophones mais ça hérisse le poil du prof.

La prononciation du « th », du « r » et des voyelles, ce n’est clairement pas une sinécure. « Seek » et « sick », « hole » et « whole » se prononcent de la même façon alors que les lettres sont différentes, pourtant entre « back » et « bake » le « a » qui ne change pas n’a rien à voir. Comment faire pour deviner la prononciation ? D’abord il existe une règle toute bête qui se joue sur le nombre de consonnes qui suivent la voyelle (on la trouve très facilement sur le net) mais le plus simple c’est d’écouter de la musique avec les paroles en anglais. L’avantage c’est que tu peux faire pause à tout moment et remettre en arrière si besoin. L’intérêt c’est d’écouter la musique plusieurs fois et de suivre avec les paroles. Quand on se sent plus à l’aise, on l’écoute sans lire les paroles et on essaye de retrouver les mots, puis les phrases. A la fin de l’exercice, il faut être capable de comprendre la chanson juste en écoutant. C’est toujours plus facile d’apprendre en se faisant plaisir, quoi de mieux que faire de l’anglais avec nos tubes préférés ? Tu peux attaquer avec une chanson lente pour te mettre en bouche puis en choisir une plus rapide pour rajouter de la difficulté ! Tu peux ainsi améliorer ta prononciation et l’accentuation (pour rappel, ce sont deux choses différentes en anglais) et t’exercer en compréhension orale ! Bien évidemment ce type d’exercice est aussi convertible avec les séries et les filmes en VO sous-titrés (et je précise avec les sous-titres en VO aussi, la VOSTFR c’est pour les faibles. Bandes de tricheurs !). Le Tips du Petit Renard : Tu pourras frimer en soirée lorsque tu seras capable de rapper en anglais avec le flow d’Eminem. On me glisse à l’oreillette que tu gagnes 50 points d’estime de soi si en plus tu peux enchainer avec du Pharell Williams dans la foulée.

  • Etape 3 : To read or not to read ?

Technique de base pour élargir son vocabulaire et s’habituer aux expressions anglo-saxonnes, la lecture est sans doute le moyen le plus facile et le plus accessible à tous, et elle comporte plein d’avantages ! A l’heure actuelle, la plupart des bestsellers internationaux de la littérature young-adult sont écrit par des anglophones ! Alors on se munit d’un dictionnaire pour les plus courageux ou d’un traducteur pour les plus high-tech et il ne reste plus qu’à choisir quel livre dévorer ! Les plus minutieux peuvent noter les mots inconnus dans un carnet et les apprendre (certaines applications comme Wordreference ont l’option favori ce qui évite tout recopiage inutile) mais le plus important c’est de se familiariser avec la construction des phrases. Ce n’est jamais facile au début, il faut relire plusieurs fois les mêmes mots pour en saisir tout le sens mais avec la pratique, on acquiert fluidité et aisance. On découvre vite que c’est un plaisir de lire en anglais plutôt qu’une contrainte ou un devoir. Ce type d’exercice entraine surtout la rapidité de compréhension : en DST et durant les concours aux grandes écoles, c’est le temps qui fait beaucoup défaut car on n’a pas le temps de réfléchir ou de relire dix fois le même paragraphe. Il faut apprendre à repérer l’essentiel et à passer outre quand on ne comprend pas les infos superficielles (ce qui est difficile car stressant). Et bien sûr, on découvre du nouveau vocabulaire !

Le Tip du Petit Renard : Même les bons élèves en anglais doivent se méfier, les concours des grandes écoles (comme Sciences-Po et d’autres) interdisent de réutiliser le vocabulaire des textes pour répondre aux questions de compréhension. Cela signifie qu’il faut connaître beaucoup de synonymes, même pour des mots de base !

  • Dernière Etape : Se lancer !

Il n’y a pas de secret, il faut au moins essayer pour avoir une chance de réussir. Le meilleur conseil qu’on puisse vous donner c’est encore de partir à l’étranger, de faire des voyages, des échanges et de parler là-bas. Les programmes Erasmus et Leonardo sont les organismes les plus connus mais il existe aussi les doubles diplômes et les stages à l’étranger au niveau post-bac. Pour tout renseignement, allez sur le site www.ef.fr ou sur les sites d’universités et écoles auxquelles vous souhaiter postuler, beaucoup offrent la possibilité de faire des échanges.

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