La symbolique dans Death Note

(Parce que les mangas ne sont pas que pour les petits enfants) Attention : risque de spoiler ! (c’est fini depuis longtemps, mais on ne sait jamais. ) Death note est un manga shonen (destiné en priorité à un public masculin de collégiens et lycéens) dessiné par Takeshi Obata et scénarisé par Tsugumi Oba. Il est paru de décembre 2003 à mai 2006 dans le Weekly Shonen Jump. Il raconte l'histoire de Light Yagami , un adolescent de 17 ans qui trouve le monde actuel pourri , qui trouve un Death Note dans la cour de son lycée . Le Death Note (cahier de la mort) a été laissé tombé par Ryuk , un dieu de la mort qui vit dans un monde parallèle au nôtre . Ce dieu a fait tomber son cahier sur la Terre parce qu'il s’ennuyait. La particularité du Death Note tient en une phrase : toute personne qui a son nom écrit dans ce carnet meurt. Cette sentence est implacable. Light décide d'utiliser le cahier pour tuer les criminels et devenir le dieu d'un nouveau monde. Cependant, ces morts en série vont attirer l'attention de L, un détective surdoué, et dont personne ne connaît le nom. S'en suivra un duel psychologique entre les deux. Tout d’abord, dans Death Note, la question de justice (bien et mal) est omniprésente. A priori, L représente la justice officielle (ayant le soutien du FBI, de la CIA et de la police japonaise). Cependant, il n'hésite pas à manipuler les autres pour arriver à ses fins, et utilise des moyens ... pas très nets (kidnapping, vol, demande l'aide de criminels). Light pense que c'est lui la justice, et que tout ce qu'il fait devient légal, car il contribue à rendre le monde meilleur. (J’ai un léger doute sur la légalité du meurtre, mais bon ...). Ce problème se ressent également sur la peine de mort (toujours en vigueur au Japon). En effet, il n'y a pas de différence entre L qui envoie les criminels à l’échafaud, et Light qui les tue directement avec son death note. Dans les deux cas , les criminels meurent. Seulement , les gens condamnés à la peine de mort officiellement sont au courant de la date à laquelle ils vont mourir , alors que le Death Note frappe sans prévenir . Sauf que comme L est approuvé par la police, on trouve ça normal. On peut donc conclure que la justice n'est qu'une question de point de vue. On retrouve également des références bibliques, notamment par le fait que Ryuk soit souvent (tout le temps) vu en train de manger une pomme (péché originel les cocos), ainsi que la représentation de Light debout sur le fil qui sépare le paradis et l'enfer . Dans Death Note, l'homme est fondamentalement mauvais. En effet, c'est facile de blâmer Light. Il ne respecte pas la justice, et est puni pour ça. Mais si jamais il ne s'était pas fait arrêter, il serait devenu le maître d'un nouveau monde, et tout le monde suivrait son mode de pensée. Et vous, que feriez-vous si vous possédiez un death note ? Vous iriez le donner gentiment à la police ? Il est impossible de savoir si les gens qui agissent bien sont vraiment gentils, ou seulement effrayés par la sentence qui plane au-dessus de leurs têtes. Mais on a tous les moyens de devenir bon. Light a gagné contre L en écrivant le nom complet de ce dernier dans le Death Note. Mais un disciple de L du nom de Near lui succède pour essayer d’attraper Light . Selon Near, différencier le bien du mal est impossible si Dieu n'existe pas. Mais si on juge quelqu’un, on peut savoir s'il est bon ou pas, et cela c'est une des preuves que Dieu existe. Light ne s'en est pas rendu compte car il avait trop de haine en lui. Il voulait changer les choses et était persuadé d'avoir raison. Near se remet en question, ça l'a aidé à gagner face à Light. Après avoir lu Death Note, on peut se dire que, même si on est un génie, on est tous capable de faire le mal. Mais la seule chose qui nous en empêche, est-elle uniquement la peur d'être sanctionné ?

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Anne-Lise M.