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  • Anne-Lise M.

Pourquoi les gardiens de but devraient aussi être des stars


(Prière d'admirer cette mignonnerie quelques secondes.)

/Attention, ce texte est à vocation humoristique. Si le terme second degré vous est étranger, il y a des articles plus sérieux à côté/

Ah, le rôle de gardien de but...

Quand on est enfant ou adolescent, et qu'on parle de football, on s'imagine dans un maillot et un short de notre équipe nationale, durant une finale de coupe du monde.

Pas vêtu d'un maillot fluorescent, d'une couleur non identifiable, avec des gants plein de sueur (parce qu'on ne peut pas les retirer pendant un match, même si on a les chutes du Niagara sur les paumes) en train de crier sur les défenseurs parce qu'ils sont placés n'importe comment. Et pourtant, tout le monde rêve que son équipe de cœur possède un gardien de haut niveau. Ce rôle doit être mis à l'honneur, pour susciter des vocations. Au pays des footballeurs, les gardiens devraient être rois.

Déjà, être gardien, ça coûte cher.

Sauf si t'es pro, mais à priori non, parce que sinon tu ne lirais pas ça.

Parce que pendant qu'un enfant s'achète un short et une paire de crampons, le futur gardien doit implorer ses parents pour lui acheter des gants. Et un pantalon rembourré. Particulièrement pour les garçons (je n'ai pas besoin de vous faire un dessin).

Il faut avoir un esprit de sacrifice. Parce que à moins d'être sud-américain et de s'occuper des coups-francs (José Luis Chilavert) un gardien ne marque que rarement. Son nom n'apparaît pas sur la feuille de match. C'est un travailleur de l'ombre. Celui qu'on oublie. Sauf s'il fait une boulette.

On a une autre vision du football. Quand deux bons gardiens jouent l'un contre l'autre, ça donne un 0-0. Sauf que pour les commentateurs et l'opinion public, un match avec un score vierge, c'est un match nul. Sans saveur. Et si un gardien se prend un but, c'est sur lui que ça retombe. Logique.

C'est aussi payer de sa personne. Parce qu'une blessure de gardien, ce n'est pas une petite foulure due à l'effleurement d'un tibia adverse. C'est souvent le résultat d'une sortie suicidaire, avec une clavicule cassée, ou un casque à porter. Ou un joueur qui n'a pas vu que le gardien était sorti, et lui est tombé dessus. Au sens propre. Alors autant si c'est pour les U15, c'est pas trop gênant. Par contre, si c'est un joueur avec une carrure de déménageur (Coucou Harry Kane) c'est un peu plus douloureux. Et propice à des fanfictions sur un couple entre ces deux joueurs. C'est sûr que si une personne te brise un os, la seule chose que tu veux faire, c'est l'embrasser et lui faire des bébés.

Être gardien l'hiver, c'est l'enfer. Pendant que les autres joueurs courent après la balle pour se réchauffer, il est en train de sauter dans ses six mètres, de gesticuler, de tendre les bras... Parce que la prochaine action est décisive. Par contre, quand est ce-qu'elle va arriver ? Pas la moindre idée. Et il doit rester concentré. Pas question de penser à la liste de courses, ou aux enfants qu'il devra aller chercher après. (Oui, un homme qui pense à ça, c'est normal, on est au 21ème siècle les enfants).

Un gardien n'a pas le droit à l'oubli. Un attaquant qui loupe un but immanquable, on va se moquer de lui deux ou trois jours et c'est fini. Un défenseur qui provoque un penalty, on s'énerve une fois sur trois Mais un gardien qui fait une erreur, il en a pour des mois. Il est sûr de passer sur tous les bêtisiers. Un exemple ? Lloris, finale de la coupe du monde.

Il est toujours proche des virages. Là où les supporters sont les plus raffinés. Entre les supporters hystériques lors d'un dégagement, les rafales d'insultes s'il encaisse un but, les projectiles qui volent dans son dos, les fanatiques qui descendent pour lui hurler dessus (et se faire sortir du stade par une armée de gilets jaunes de sécurité).

La solitude est son alliée. Il voit son équipe célébrer un but, en sachant que souvent, il n'a aucune responsabilité là-dedans. Et doit rester tout seul dans sa surface de réparation. En plus, comme ils sont parfois mal placés pour voir les actions dans le côté adverse, ils doivent attendre d'entendre les clameurs s'élever pour savoir qu'un but vient d'être inscrit. Que loin devant, des gens sont heureux. Sans lui.

Conclusion, donnez un ballon d'or à un gardien. Pour changer du portugais, de l'argentin ou du croate.

Source de l'image : Flickr d'Anais Alsady

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