L’antisémitisme, où on en est ?
En cette période de crise et de peur, on constate un repli sur soi-même de la population. Cela se traduit par la montée du nationalisme avec le Front National qui est passé au second tour des élections présidentielles en 2017 et la recherche de coupable qu’on devine avec les gilets jaunes, qui désignent principalement Macron d’être responsable de la situation. On assiste en effet à une banalisation progressive de la violence depuis début novembre avec les manifestations des gilets jaunes. L’instinct grégaire et l’effet de groupe pousse à agir de manière éhontée. De ce fait, certains n’ont plus de honte à tenir des propos antisémites dans la rue comme ce fût le cas ce 16 février 2019 où Alain Finkielkraut, celèbre littéraire et philosophe français en a été la cible.
Cet incident n’est que la suite logique de l’augmentation des actes antisémites recensés en 2018. En effet, ceux-ci ont augmenté de 74% par rapport à 2017, sachant qu’à l’époque déjà, 40% des actes racistes en France visaient les juifs alors que ceux-ci ne représentent que 1% de la population française ! Parmi eux, on peut citer notamment les portraits de Simone Veil sur une boite aux lettres du XIIIe arrondissement à Paris recouverts d’une croix gammée, ou alors l’inscription « Juden » sur la façade d’un Bagelstein ( fast-food juif ). Ces actes semblent se poursuivre sur 2019 puisque déjà, depuis janvier, une synagogue a été vandalisée, une cinquantaine d’inscriptions antisémites ont été retrouvées sur les trains de la SNCF entre le 12 et le 27 février dont l’auteur de 66 ans a été interpellé, et bien d’autres encore. Ainsi a été organisée par le parti socialiste une marche contre l’antisémitisme le mardi 19 février. 14 partis ont alors appelé à manifester et 20 000 personnes étaient présentes. Nombre à modérer cependant si on le compare à la marche contre l’antisémitisme du 14 mai 1990 où 200 000 personnes ont manifestées dont François Mitterand lui-même, ce qui ne fait que contraster avec l’absence de Macron cette année. Cependant, ce dernier n’est pas insensible à la cause puisque le lendemain même il annonce que l’antisionisme rejoindra prochainement la définition juridique de l’antisémitisme. Cependant, ne pas confondre les deux : l’antisionisme n’est PAS l’antisémitisme : il désigne l’hostilité à l’Etat d’Israël ou à sa politique expansionniste. Ce terme porte cependant à confusion car il est souvent associé à l’idée d’une forme nouvelle d’antisémitisme, hostilité dirigée directement contre les juifs. Dans ce contexte, Notre-Dame des Oiseaux agit. En effet, le 18 mars 2019, une vidéoconférence en ligne présentant des témoignages de survivants du camp d’Auschwitz, organisé par l’ UDA ( Union des Déportés d’ Auschwitz ) et diffusée simultanément dans plusieurs établissements a été présentée à des élèves de Terminal S, qui ont pu interagir avec les intervenants en leur posant des questions ou en témoignant d’une situation antisémite à laquelle ils ont pu assister. En replay : http://uda-france.fr/uda-france.fr/index.php/2019/04/18/temoignage-18-mars/
credit image :
https://3.bp.blogspot.com/-nYxsP8i6DY0/XGF8IogIABI/AAAAAAABtFA/wYDNozb3qAQWN4jGqZwRgXJcibJYBPXRACLcBGAs/s1600/DzHwOkiWwAAl2fF.jpg