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Lucie M.

K-pop : au cœur d’une illusion


Effets visuels et artistiques recherchés au cœur des ambitions, chorégraphies approfondies et propres à chaque chanson, tenues vestimentaires des plus singulières, mélanges de genres musicaux au-delà des vos aprioris (rock, hip- hop, R&B…) et prestations vocales hors-normes à l’autre bout du monde asiatique… bienvenue dans le monde de la K-pop, un univers unique… aux sombres facettes.

Le groupe de K-pop BLACKPINK, interprétant leur morceau As if it’s your last

Originaire de Corée du Sud, ce mouvement musical que l’on nomme la K-pop (diminutif de Korean Pop) fut créé pour subvenir à la crise financière de la Corée dans les années 1990. Si ce genre musical faisait office d’appât économique dans le temps, c’est aujourd’hui une vraie sphère musicale d’influence qui s’est développée dans le monde entier, notamment dans les pays occidentaux. En solo, ou en groupe pouvant aller au-delà de 9 membres, la K pop était réputée pour renvoyer une image parfaite, et idéalisée du sexe féminin. Cette hypothèse a néanmoins commencé à disparaître grâce à l’évolution de la pensée et des conditions féminines ; des artistes comme Jessi, ou encore CL sont des exemples cultes de cette évolution.

Une vision féministe aux diverses scandales qui persiste malgré tout…

Nombreuses sont les personnes qui souhaitent devenir à leur tour des idoles (= termes définissant les chanteurs/chanteuses de k-pop) et elles ne se doutent pas du travail intensif et compliqué qui les attend.

Après avoir passé une audition dans une agence, -si elles sont sélectionnées- elles deviennent officiellement des trainee (=stagiaire en anglais), et apprendront à danser, chanter, rapper tout cela en simultané. Ces exercices restent rigoureux et strictes, pas de place pour la lassitude, puisqu’en effet cette période d’entraînement peut durer jusqu’à plus de 10 ans. De nombreuses trainee se sont vues abandonné leur statut dû à la pression exercée, les affectant moralement et psychologiquement. Pour briller devant les caméras, les erreurs ne sont pas tolérées et même les plus déterminées peuvent finir par abandonner.

Finalement, lorsqu’une trainee est appelée à signer un contrat pour commencer une carrière solo ou en groupe, elle devient une idole. Aussi enchantant que cela puisse paraître, être une idole à ses avantages et désavantages.

JYP ENTERTAINMENT, YG ENTERTAINMENT, ou encore Bighit sont des labels coréens des plus fameux… au cœur des scandales. Les contrats imposés par ces labels offrent une opportunité inespérée pour les idoles mais également un contrôle constant. Ce sont eux qui dictent la vie et l’image que leurs adhérents doivent avoir, jusqu’à l’interdiction de boire et de fumer ou encore de conduire puisque les idoles doivent évidemment maintenir une image irréprochable, au détriment de leur vie personnelle et de leurs envies. Ce sont également eux, qui sont à l’origine des scandales sur les régimes des idoles. Des images plus choquantes les unes que les autres, ont démontré que certaines idoles ont dû perdre plus de 10kg pour satisfaire l’image des labels, c’est-à-dire une silhouette fine. À l’inverse et moins fréquemment, certaines se sont aussi vu prendre du poids en l’espace de peu de temps. Décision personnelle ou non, l’implication des labels dans celle-ci s’est vue confirmée maintes fois. La santé des idoles est alors remise en question, lorsque celles-ci maigrissent à vue d’œil. Les multiples vidéos montrant des stars de K-pop s’évanouir sur scène, a notamment ranimé la flamme sur les conditions de celles-ci, les malaises étant trop fréquents pour paraître sans gravité. Malaise dû au surmenage ou au régime?

En plus des lourds régimes imposés, certaines stars se voient obligées de changer leur voix, leur façon de chanter et leur façon d’être pour combler les attentes de leurs supérieurs, certains membres d’un groupe se voient mis à l’écart de leurs partenaires, les éclipsant des projecteurs. Cette exclusion pouvant avoir un impact profond sur la santé mentale. Peut alors subvenir des crises d’angoisses -très communes sur scènes- où là encore les idoles doivent garder le sourire et agir comme si rien ne les affectait.

Une santé mentale fragile… mortelle

Ce 14 octobre dernier, l’annonce de la mort de Sulli la star de K-pop à l’âge de 25 ans, a

bouleversé de nombreux fans. Retrouvée morte à son domicile par son manager ; elle se serait, d’après les investigations, suicidée. Victime de dépression et de cyber harcèlement, elle était connue pour son franc-parler et son féminisme, lui valant alors de nombreuses critiques.

Image de la star de K-pop, Sulli

Et elle n’est pas la seule idole à avoir subi du harcèlement ou encore d’avoir eu à affronter les séquelles psychologiques laissée par l’industrie de la K-pop. Avant elle, on peut citer Kim Jong-Hyun, membre de SHINee et diverses autres stars, notamment des acteurs/actrices qui ont mis fin à leur vie de manière tragique. De nombreux internautes défendent alors qu’« ils ne se sont pas suicidés mais ils ont été assassinés » par cette industrie artistique.

Le monde de la K-pop rencontre un succès mondiale grâce aux diverses groupes tels BTS, BLACKPINK, TWICE, EXO… appréciés par un public varié. Malgré l’image qu’ils renvoient, ils doivent affronter la pression qui pèse sur eux, satisfaire le label dans lequel ils se produisent, et doivent par-dessus tout enchaîner les évènements musicaux au détriment des problèmes personnels ou de santé qu’ils rencontrent. L’univers de la K-pop est en effet, intransigeant. Hormis tout cela, les stars de k-pop ne sont pas toutes malheureuses, et certaines arrivent à s’habituer à leur nouvelle vie. Certaines s’accordent des pauses dans leur carrière, ou encore des vacances accordées par leur label profitant alors de moments mémorables avec les membres de leur groupe ; qui constituent un pilier et une force. C’est la vie qu’elles ont choisi parce qu’elles aiment cet art auditif et visuel qu’est le chant et la danse et c’est dans cela qu’elle trouve réconfort et joie ; on ne peut pas omettre cela comme on ne peut pas omettre leurs conditions.

Il ne faut pas se fier à l’illusion mais tenter de voir à travers.

Note : cet article n’a en aucun cas pour objectif de dénigrer l’industrie de la K-pop. Il constitue plus particulièrement un témoignage extérieur, pour dévoiler ce qui se cache derrière l’illusion d’un monde « parfait ». Toutes les idoles ne sont évidemment pas concernées par les cas précédents, d’où l’utilisation régulière du mot certaines. Cet article a été écrit dans le but d’ôter le voile des préjugés sur cette industrie, mais également de vous faire réaliser que les chanteurs/chanteuses K-pop sont des êtres humains et que leur vie n’est pas sans défaut.

Source images : https://www.flickr.com/photos/jenchulichaeng/44390881651/in/album- 72157671911834408/ https://www.flickr.com/photos/kpoplove4ever/8057869354/in/photolist-dh3FPY-dh4qGk- 81J4JH-9L4DoX-dh41Eb-dfHaHy-dh3CzU-dh3Ceo-7W7ztU-bBGQao-8Ng3Dq-R2tsYb-N9j7z- arGSGa-6nWBCS-yE2Ns-TCN2j5-8Shx1f-N9nos-dKBSMS-YFkGuY-YZTCe7-hcVjfF-cPfAby- i7f8kh-f6BXn9-TuPmc1-dkJeRw-H5feZ-87cUiV-astNFB-7ggrSC-iJwAUf-6TJF9V-qGNagS- cw2RPU-9eg1m2-8HMugT-d493PA-cjutAh-Z2mcrs-jKxekQ-bxV7mj-anbLRJ-N9np9-5WMgyC- c9ptzU-jhu6dc-ikzSwb-ayN93U/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Twice_(groupe)

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