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Rémi M.

La controverse de Valladolid (version théâtre) de Jean-Claude Carrière

Voici un deuxième résumé fait par mes soins. Cependant il existe déjà une page Wikipédia sur cette œuvre (contrairement à l'œuvre de Jean Diwo : Au temps où la Joconde parlait). Donc vous trouverez sûrement mieux ailleurs (là où mon premier résumé était difficile à trouver sur internet).

Bonne lecture (du livre ou du résumé ou les deux) !

La pièce commence par une suite de convenances, de prières et une rapide présentation des personnages principaux : Sepulveda, un chanoine philosophe s'appuyant beaucoup sur Aristote pour ses arguments, Las Casas, un religieux dominicain, le Légat du pape Paul III et le supérieur. Le Légat invite Las Casas à prendre la parole : c'est son premier plaidoyer. Il énumère alors les nombreuses violences inhumaines et contre nature faites aux indigènes. Le Supérieur s'indigne mais le Légat laisse Las Casas continuer. Sepulveda ne dit rien, prend des notes et sourit par moment ce qui indigne Las Casas. Las Casas appuie son argumentaire sur ses propres expériences qu'il a vécu en allant en Amérique (la côte de Cumana et le territoire de la Vraie Paix -tentatives de cohabitation indiens/espagnols qui se sont soldées par des échecs-) . Il insiste lourdement sur le fait que ces actes sont faits au nom de Dieu et que les espagnols prennent du plaisir à massacrer les indigènes. Il insiste aussi sur le fait que les indiens sont sans défense face aux armes des espagnols et ne sont pas hostiles envers eux. Le Légat demande à Las Casas d'arrêter de critiquer les espagnols et lui demande de montrer en quoi les indigènes sont humains. Celui-ci démontre grâce à plusieurs exemples que les indigènes sont humains. Le Légat lui demande à plusieurs reprises ce qu'il en est d'un point de vue chrétien. Ce dernier répond de façon affirmative à chacune des questions que lui pose le Légat.

Le Légat demande à Sepulveda son opinion. C'est alors que commence son premier plaidoyer. Celui-ci commence principalement par des questions posées à Las Casas et des contre arguments qui vont s'opposer à ses réponses.

S’ensuit un débat sur la capacité des indiens à apprendre quelque chose (confirmée par Las Casas) et sur leur art. Sepulveda fait alors apporter une idole en pierre de leurs Dieux (Quetzalcoatl) pour débattre de l’art des indiens.

La dispute se finit pour ce jour et reprendra le lendemain. Durant le dîner du Légat, un colon entre et lui fait part de ses inquiétudes sur son futur si les indiens ne sont plus ses esclaves. Le Légat l'invite à manger pendant son récit et l'invite à venir le lendemain pour la suite de la discussion.

Le lendemain, le Légat fait venir des indiens, il ne prend même pas la peine de prononcer leurs noms (preuve de son mépris) pour pouvoir les examiner. S'ensuit différentes questions sur leur physique qu'il compare au leur (la seul différence étant l'absence de barbe). Puis le Légat, pour voir leur capacité de ressentir de la compassion, peur… demande au colon qui était venu de menacer l'enfant indien. Les indiens sont très apeurés et le père est blessé au visage par le colon. Sepulveda fait remarquer que tous les animaux se comportent ainsi pour protéger leurs enfants et que l'homme n'est que très peu solidaire. Las Casas lui fait remarquer qu’en dehors des portes du couvent il y avait des mendiants et que les espagnols ne sont pas non plus très solidaires.

Un bouffon entre alors dans la salle. Il fait une parodie d'une messe qui fait esquisser un sourire à tout le monde sauf aux indiens et à Las Casas. Celui-ci s'indigne et fait arrêter cette plaisanterie. Sepulveda, qui trouve que Las Casas défend trop les indiens, remet en doute la loyauté de celui-ci envers la chrétienté. Las Casas s'emporte et en vient presque aux mains. Le Légat décide d'intervenir et chute sur la marche fragile (élément comique qui revient 3 fois dans la pièce). Les indiens rigolent. Sepulveda est déstabilisé.

Les derniers plaidoyers commencent. Le Légat demande à Las Casas de résumer ses arguments en omettant les massacres commis par les espagnols. De même pour Sepulveda qui insiste sur le fait que les indiens ont une âme inférieure à celle des espagnols, qu’ils sont des esclaves-nés, etc.

Le colon prend la parole ce qui permet d'aborder les conséquences économiques que la décision pourrait apporter. Cela permet de sortir des discussions philosophiques et religieuses et d’aborder la réalité de la vie des colons vivant en Amérique.

Un serviteur noir apporte une lettre du roi au Légat, ce qui le presse concernant sa décision.

Peu après, le Légat prend la décision de reconnaître l'âme des indiens égale à celles des espagnols. Sepulveda s’y oppose un court instant puis se soumet à sa décision.

Le supérieur propose au Légat d'autoriser les colons à remplacer leurs esclaves indiens par les noirs. Sepulveda et Las Casas s'y opposent. Pour se justifier le Légat prend l'exemple des portugais qui pratiquent déjà l'esclavage des nègres. La pièce se finit avec Las Casas qui regarde le serviteur noir nettoyer la salle.

Cette pièce de théâtre est une adaptation du roman du même nom. Elle relate des faits fictifs, bien que basée sur des faits réels. Historiquement parlant, la controverse se fit par correspondance entre Las Casas et Sepulveda.

Fin.

Source image:

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gende_noire_espagnole#/media/Fichier%3ADe_Bry_1c.JPG

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