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Julie G.

Cheval de guerre


Cheval de guerre, c’est d’abord un roman sorti en 1985 qui est un hommage aux 8 millions de chevaux et aux 18,6 millions de morts pendant la première guerre. Puis une pièce de théâtre en 2007, pour finir en film en 2011. C’est un succès planétaire, car les chevaux permettent d’avoir un point de vue neutre sur la guerre, et sans prendre parti dans un camp. La douleur de la guerre mondiale devient universel. Étant, un de mes livres préféré, j’ai tenu à analyser ces différentes versions, en lui rendant hommage.


ATTENTION : contient beaucoup trop de spoilers.


Version film :



Le film est sorti en 2011 et a été réalisé par Steven Spielberg. Il est tourné à Castle Combe en Grande Bretagne dans le comté de Wiltshire. Le tournage était stricte, presque chronométré, aucune improvisation. Près de 400 personnes travaillent sur le plateau, il aura fallu 300 chevaux pour tourner le film dont 14 pour le rôle de Joey. Tout le film est basé sur le roman comme l’a voulu le réalisateur, pour les enfants de 8 ans et plus.


Le film commence par la rencontre avec le poulain, sa naissance qui rappel cette de "Spirit", le film d’animation. Le héros le voit galoper, devenir adulte auprès de sa mère. Les scènes de galop sont une métaphore de la liberté, Albert, le héros tente de le nourrir en vain, le poulain préfère écouter sa mère, avant d’en être séparer pour être vendu aux enchères. Les gros plans sur le père du héros, la façon dont il regarde l’animal, répond solennellement aux doutes de son ami et nous invite à croire en Joey, en ces capacités dès le début. Les enchères sont un moment essentiel pour le village, tout le monde se connait et c’est l’occasion de prouver sa valeur en tant qu’homme possédant de l’argent. On voit bien que c’est la rivalité qui l‘a poussé à l’acheter. Tout de suite après l’achat, on voit le cheval de trait idéal pour la ferme être emmené, alors que derrière il y a le père, la mine déconfite d’avoir le poulain, Joey. Le personnage du père ivre est mieux développé, il a fait la guerre avant et à renoncer à la médaille d’honneur à cause de sa culpabilité. ». Il a voulu la mettre à la poubelle. Il n’est plus qu’un alcoolique qui fait des paris risqués, mais il était autrefois respecté. Sa femme donne à son fils le fanion de son père qu'il a gagné au combat.



Le plus impressionnant c’est le développement du personnage de la mère, qui travaille sans relâche pour sa famille elle s’occupe de la ferme de l’entretient de la maison etc... et elle n’apparait pas très souvent à l’écran; Si ce n’est pour des répliques mémorables d’une grande intensité. Elle ne se laisse pas intimider par les hommes, elle va même jusqu’à menacer son propriétaire, qui c’était moqué de son fils, de lui crever les yeux avec ses aiguilles à tricoter "et vous vous feriez mieux de partir que de me donner des conseils sur mon fils, mon cheval mon champs et ma ferme ". C’est elle qui croit en son fils et lui raconte l’histoire de son père,elle n’a pas d’amie qui lui vient en aide. Elle fait cavalier seul. La plus grande partie du village peut se permettre de se déplacer en voiture, dans des beaux vêtements mais sans aider son prochain, évidemment.


Albert dresse son cheval, Joel, lui apprend à le chercher avec son sifflement se lie d’amitié avec lui. Mais le père n’a plus assez d’argent pour payer la location de la ferme, et prévoit de cultiver une parcelle ingrate. Il finit par essayer maladroitement de passer le collier, toujours ivre il tente d’abattre le cheval . Le fils finit par s’interposer et supplier d’apprendre à Joel à labourer. La mère empêche son mari de boire « non, il y a des jours qu’il vaut mieux oublier, et celui-ci n’en fait pas partie ». Le jour du labourage est là, et le rival salut la témérité d’Albert à l’image de son père en même temps que leurs acharnement inutile. Après la chute de la charrue, l’effondrement de l’animal, aucun sillon n’a été creusé et tout le public part déçu, avant qu’Albert gagne son pari grâce à la pluie. On lui dit d’abandonner, qu’il vaut déjà mieux que son père, mais il refuse. Cette première partie de l’œuvre est comme une légende que le réalisateur nous pousse à croire, nous faisant oublier que c’est une fiction.



L’oie est toujours là, pour poursuivre le père et rajouter de l'humour. Joey et Albert s’engage dans une course contre une voiture pour séduire une femme et gagne avant de chuter devant un mur. C’est un rappel du livre, Albert va être envoyé à la guerre car il faisait de l’ombre à son rivale amoureux. La ferme est inondée et toute la récolte est perdue, il finit par vendre le cheval à l’armée pendant le sommeil du fils. Comme il ne peut pas racheter son cheval, il se porte volontaire pour rester avec lui, mais n’a que 16 ans et ne peut pas s’engager. L’homme lui promet de s’occuper de lui et de lui ramener après la guerre, Albert lui met le fanion. Il gagne la course à l’entrainement contre Tophorn, le cheval racé noir qui deviendra son ami. Son cavalier et celui de son ami discutent. L’un est terrifié à l’idée de charger sur l'ennemi.




À Quiévrechain, la charge se prépare dans un champ d’orge aux reflets dorés, presque surréaliste avec le léger pollen survolant lentement la scène. Près de mille chevaux avancent au trot et s’élancent à corps perdu sur le camps allemand. Ils sont repoussé alors qu’ils n’étaient pas du tout préparés, on en voit se raser. Ils se cachent dans la forêt et préparent leurs mitraillettes, renversement de la situation, l’intégralité de la cavalerie est massacrée, humain comme chevaux. Les chevaux survivants sautent aux dessus des armes à feux. On voit Joey, perdu dont le cavalier a disparu. Le chef de la cavalerie est insulté par les allemands qui désapprouve ce massacre « vous pensez qu’une garnison, en pleine campagne pouvait rester sans défense ? Regardez-vous bon sang, pour qui vous prenez-vous ! » (lâche symboliquement son sabre de charge, puis zoom sur les cadavres des cavaliers et les chevaux qui jonchent le sol par centaine.)


« Abattez les chevaux blessés, et utilisez les autres pour l’artillerie », un soldat conteste, ils sont trop beaux, un autre soldat, plus jeune, propose qu’ils tirent les ambulances de guerre à la place de l'artillerie ce qui augmentera leurs chance de survie. Grâce à Joey, Tophorn accepte le harnais. Cette scène de charge, montre que les soldats qui venaient sauver la France ne connaissaient pas du tout les armes des allemands et que c’était une guerre d’information, et que la résistance française à donc été un atout majeur.



Albert de son côté reçoit la lettre et les dessins de Joey, car son cavalier est mort. Pendant ce temps-là, les deux allemands qui sont frères, s’occupent des chevaux manquent de peu de se faire écraser par un camion. Le camp doit se déplacer, l’un des frères est désigner pour rester s’occuper des chevaux, l’autre doit partir. Issu des jeunesse hitlériennes il éprouve beaucoup de fierté à être envoyé au front. Mais dans la tente, on apprend qu’il n’est qu’un gamin de 14 ans qui a été engagé par son père, comme c’est réellement possible à l’époque. « Il connaissait mon âge et eux aussi ». L’autre frère plus âgé a promis à sa mère de veiller sur lui, il lui remet le fanion trouvé sur Joey. Il part dans les rangs allemand, mais son frère avec Tophorn et Joey l’oblige à déserter, ils se réfugient dans un moulin. Naïvement le jeune frère demande si son père sera déçu de lui, mais l’autre dit que non, car il sera en vie. Ils plaisantent sur le fait qu’ils boiront de la bière et rencontreront des femmes une fois rentré au pays. Mais le lendemain, ils sont retrouvés par l’armée allemandes. Ils sont fusillés, les hameaux du moulin tournent, ils sont debout, et quand on les aperçoit de nouveau, c’est le coup de feu et ils sont à terre.


Une gamine orpheline trouve les chevaux dans le moulin, accompagné par son grand-père fabriquant de confiture. L’intérieur est chaleureux, rempli de plantes séchée, de pots de confiture, brillants à la lumière, de fleurs, et d’ustensiles en cuivre flamboyant. Les paysages sont magnifiques, comme un grand jardin, cela me rappelle Heidi, la guerre semble lointaine… L’adolescente de 15 ans est émerveillée de la présence des chevaux. « François et Claude » elle les surnommera avec le prénom de ses exs en leurs racontant leur triangle amoureux. Comme elle est malade, elle ne peut pas les monter, alors elle tente de leur apprendre à sauter. C’est un échec amusant, les chevaux préfèrent passer à côté sur la petite barrière. Les allemands arrivent et réquisitionne toute la nourriture et n’hésite pas à prendre plus que nécessaire, notre famille parvient à cacher les chevaux.


Elle le traite de lâche, qui n’a jamais rien fait de courageux ; mais il répond qu’il y a plusieurs façons de prouver son courage. « sait tu que les français ont élevés les meilleurs pigeons voyageurs, et c’est peut être ce qui fera toute la différence dans cette guerre, nos messages secrets qui arrivent à passer. Ils sont lâchés là-bas sur le front et on leurs dit de rentrer à la maison, c’est tout ce qu’ils savent. Mais pour rentrer ils doivent survoler un pays en guerre, je ne sais pas si tu te rends compte de ce que c’est, tu vole, tu survole tellement de malheur, d’horreur en sachant que tu ne dois surtout pas regarder en bas, tu dois regarder droit devant toi ou tu ne rentreras jamais à la maison. Entre nous qui a-t-il de plus courageux que ça ? » Elle se met à pleurer. C’est évidemment un éloge du rôle des animaux qui sont innocents dans tous ça, car ils ne connaissent rien des affaires des hommes. Mais aussi des espions qui doivent transmettre un message sans se retourner, sans aider personne sur leur chemin. Leurs codes les obligent également à tuer ceux qui ont été capturés et relâchés par les allemands, la torture était tel que c’était le seul moyen d’éviter la collaboration forcée. On pourrait par exemple penser aux dilemmes dans L’Existentialisme est un humanisme de Sartre, un étudiant lui demande conseil. Il ne sait pas quoi choisir entre s’engager dans la résistance pour venger son frère, et s’occuper de sa mère pour l’aider à vivre. Quel est le choix le plus courageux ?


Le grand père l’autorise à faire du cheval, mais elle dépasse la colline et tombe sur l’armée allemande. Elle supplie pour qu’on lui redonne les chevaux. « Vous n’en avez pas besoin » ce par quoi le soldat répond « la guerre n’épargne personne ». Ils transporterons l’artillerie jusqu’à la mort. Le soldat chargé du transport des canons, les trouve magnifiques, il appelle Tophorn Prince, et essaye de les ménager. Les canons qui ressemblent à s’y méprendre à la grosse Berta, sont tellement lourds qu’ils tuent les chevaux en quelques semaines, les charniers pourrissants de centaines de chevaux parsèment le chemin de l’armée. Il refuse d’atteler Prince ce à quoi le général répond « on ne donne pas de nom à quelque chose qui va mourir ». Mais Joey se cabre et montre sa force, il sera attelé à la place de Tophorn. Leurs pattes se blessent et se cassent au travail. On voit les soldats éclairés par la lumières des canons sursauter à chaque obus en face à face. On retrouve Albert qui s’est fait engager avec son ami dans les tranchés de la Somme près du No human’s land. Son ancien rival se moque de lui car il aime son cheval. « si vous voyez un de vos camarades faire demi-tour, vous devez prendre votre fusil et ne pas hésiter à l’abattre, est-ce que vous avez compris ? ». Son ami à peur et Albert le motive à partir à l’assaut quand la cornemuse chantera. Des crevasses remplies d’eau, des troncs d’arbres morts et des cadavres résument bien ce qu’on y voit. Albert court sauver son rival blessé. Son ami est resté paralysé, seul avec les cadavres et les rats, mais finit par s’élancer sur le champ de bataille. Albert lance une grenade sur la mitrailleuse qui a tué ses camarades, puis revient dans sa tranchée mais le gaz est là, les deux amis s’enlacent, mais le gaz les sépare et tue son ami.



Tophorn meurt d’épuisement, le garde supplie pour qu’il se relève, Joey sait que c’est la fin. Il faut fuir, le garde lui hurle de se sauver, mais Joey ne comprend pas et reste à essayer de réveiller son ami avec des coups de pattes, quand un immense tank arrive et écrase le cadavre de Topthorn. Coincé, il saute par-dessus le tank et commence sa course folle dans le no human’s land à la lumière des obus le long des tranchées (ça donne une vision d’ensemble), avant de s’enfoncer dans les barbelés et les pieux. Les soldats le prennent pour une vache, tellement ils sont étonnés, avec leurs longues vues étranges.



Après avoir fait le pile ou face, le côté des français l’emporte et tout les poilus sont émerveillés de la présence du cheval, tout le monde arrête ce qu’il fait. Mais il n’y a plus de vétérinaire et trop de blessés. Le cheval est vue comme un symbole. D’après le médecin il n’y a rien à faire, il prend le pistolet du sergent, il demande aux infirmières de quitter les lieux. Autrement dit, la tension dramatique hausse d’un cran. Mais le cheval entend l’appel de son maître en soufflant. Mais il est aveugle, donc personne ne reconnait sa description physique avant d’avoir nettoyer le cheval. La fin de la guerre a sonnée mais les chevaux vont être vendus aux enchères aux territoires français. Un boucher aurait acheté Joey sans l’intervention du grand-père, prêt à miser 100 guinées pour le cheval de son Émilie. Elle est morte de sa pneumonie peut après que les allemands lui ai enlevé ses chevaux, elle lui a fait promettre de s’occuper d’eux. Il finit par le céder à Albert contre la promesse qu’il parlera d’Émilie pour la rendre immortelle.


L’équipe enfin retrouvée, repart pour la ferme, on les voit comme des tâches sombres, à contrejour du soleil venir embrasser le père et la mère. Cette mise en scène fait penser à la dernière case de Lucky et Luke, lorsque chante sa chanson de cow-boy.


Version roman :



Cette version est réalisée grâce aux témoignages de vétérans issus de son village Devon et destinée à la jeunesse. C’est un roman publié en 1985, qui est le premier livre de Michael Morpurgo. Toute l’histoire est raconté par Joey dans son intégralité. Et comme c’est un cheval, il va beaucoup décrire ses sensations quand il va être monté, la façon dont il va être traité. Tous ceux qui on déjà fait de l’équitation vont être ravis et se reconnaître quel que soit leur niveau. « Il me faisait sentir l’éperon et me tenait moins court ». On pourrait s’attendre à des dialogues avec ses semblables, mais ils n’ont pas de langage, à part des hennissement, ça rend le roman plus réaliste. En revanche les dialogues des hommes sont là. Les descriptions visuels des lieux et des autres personnages sont plutôt courtes tout en restant efficaces. « Martèlement des sabots », « cliquetis des harnais ».


En tant que cheval, il ne sait pas où on l’emmène, et n’a pas de notion de temps réel en dehors des saisons et de l’alternance jour/nuit. Il décrit sa condition d’animal comme ils se doit, il travaille selon les ordres des hommes sans bénéficier tout le temps de faveur ou d’amitié, il sait que c’est un privilège. Il doute des intentions humaines. L’écriture des scènes est naïve, remplie d’anecdotes comme si le cheval était partie en camps de vacances, il ne saisit pas la gravité de la situation. Par exemple les anglais qui partent à la guerre ont le mal de mer, au lieu de se focaliser sur ce qui l'attend. Un peu comme un enfant, qui voit le côté positif de ce qu’il fait. Il ne connait pas, l’intériorité des sentiments de ses maîtres, dans le sens où leurs actes parle plus qu’avec leur langage.


La note de l’auteur ajoute un fond de légende. "Sous une horloge d’une école, coincée éternellement à 6 heures une peinture d’un cheval baie-roux anonyme est là, nous regardant fixement." « Joey peint par le capitaine James Nicholls, automne 1914 ». peu de gens se souviennent de son histoire, et c’est là que l’auteur raconte son histoire.



Ce qui rend cette version différente des autres c’est la façon dont on traite les chevaux, de manière réaliste par rapport à l’époque. On ne leur parle pas, sauf ceux qui les aiment ou les fous. On ne leurs donnent pas de traitement de faveur, sauf s’ils appartiennent à une race au-dessus des autres, on va alors les privilégiés artificiellement. Et surtout tous les personnages humains s’expriment avec de l’argot, dont une grande partie issu de la première guerre mondiale. ça les rend en apparence moins amicaux, et on voit bien que la guerre les poussent à faire moins attention à ceux qui les entourent, chevaux comme humains et ce qui rend le récit plus réalistes par ce point.


La scène du labourage est très courte et signe la fin de l’insouciance de Joey. Albert change et le fouette pour le diriger et qu’il comprenne son travail au côté de Zoey une jument avec qui, il fait équipe. Au bout d’une semaine, Albert recommence à être gentil, et Joey apprécie le labour. Personne ne vient constater l’exploit d’Albert avec la mise en scène du film et du théâtre. Zoey va être vendu en même temps que Joey à l’armée.


La mère est gentille, mais s’exprime moins que dans le film, le père quant à lui, il est très souvent absent de la mémoire de Joey. Notre héros, par colère et incompréhension, a failli le tuer d’une ruade si Albert n’était pas intervenu. Celui-ci fera en sorte que plus jamais Joey puisse croiser son père ivre seul avec lui. La mère défend son mari car il connait les chevaux, alors que Joey le décrit comme cruel. Albert est également sonneur de cloche du village et en est fier, il tient aussi à défendre les français. la guerre est déclarée, mais reste lointaine pour nos héros. Puis ils ont été vendu, le désespoir et l’incompréhension d’être abandonné les a pris, Albert tente de se faire engager, trop jeune, c’est un échec.



Le capitaine Nicholls n’a pas le temps de familiariser son cheval aux manèges et aux dressages, il délègue cette tâche à un brigadier : Perkins. Joey passe d’un mord en filet à un mord Weymouth, et à des éperons qu’il acceptera par la suite. Néanmoins, le capitaine prend un temps pour le dessiner dans son écurie, derrière son air de dur, c’est un sentimental. Il avoue par la même occasion qu’il n’a jamais entendu un coup de feu de sa vie. Il fait sa rencontre avec Tophorn directement sur l’exercice de charge, « son port de tête était d’une dignité majestueuse », il n’y a pas de conflit avec lui. « Il y avait dans ses yeux une bonté qui ne recelait aucune menace »



La réelle charge est très rapide et ressemble à l’exercice, sauf qu’en un éclair son cavalier disparaît. Ces étriers lui fouettant le flan le rende fou. Et c’est une victoire, dont il doute, vu les pertes qu’il voit comme un accident. Il est monté par le soldat Warren. Qui est un mauvais cavalier « il n’avait ni l’expérience, ni l’assurance ». Mais il est très doux quand il le panse. Il entend des armes à feu au loin, certains cavaliers partent et seuls leurs chevaux reviennent, il n’entend que des aboiements d’ordre. Son maître est apprenti forgeron et ne sait pas écrire, n’avait pas envie de s’engager, son père l’a expédié. Les balles ont tuées son ancien cheval, mais elles ne lui font pas peur c’est remonter à cheval qui éclanche de l'angoisse. Mais il reprend confiance en lui gràce à Joey.


L’hiver approche et les chevaux de guerres sont tondus, et la boue froide commence à les faire souffrir. Ils sont conduits aux tranchées, on entend les canons, les obus dans le décor dévasté du no human’s land. « Nous étions aux milieux des barbelés », le bruit s’arrête, Warren sort son sabre, il faut charger. L’artillerie n’a pas réussi à détruire les barbelés, « les barbelés ! Mon dieu, Joey ! ». « Tout autour de moi, les hommes criaient, tombaient à terre ; les chevaux, en proie à la terreur, à la douleur, se cabraient et hurlaient ». Au début, les cavaliers étaient fiers, mais en vue du champ de bataille les prières se changent en blasphèmes. Les tranchées adverses sont atteintes, mais elles sont vides. Les cavaliers tuent leurs chevaux pris dans les barbelés avant de tomber à leurs tours. "déflagration des obus, crachement de la fusillade". Le général ordonne la défaite de la cavalerie face aux allemands. « Quel gâchis ! », il doit se séparer de son maître, ils ne firent pas de longs adieux.



Le grand officier voulait les mettre les chevaux au transport de l’artillerie, mais le major les qualifiant de héros les propose pour une ambulance de guerre. « Quand de noble créatures comme celles-ci en sont réduites à devenir des bêtes de somme, c’est que le monde est devenu fou ». Ils sont confiés par les infirmiers au grand père et à Émilie. « S’il est possible d’être heureux au milieu d’un cauchemar, alors, Topthorn et moi nous fûmes heureux cette été là. » en parlant de son trajet quotidien à ramasser les blessés, puis en finissant dans le luxe d’une écurie. Les chevaux sont adulés comme des sauveurs par les soldats qui avaient perdu espoir d’être sauvé. Après le printemps, l’hiver approche, puis c’est noël « et ils se mirent à chanter durant tout le chemin (..)dans leur douleur, certains tout en chantant, pleuraient leur vue perdue ». Émilie les adore et pensent aux chevaux avant sa propre santé. La famille est encore en chemise de nuit, quand on leur annonce que l’armée va prendre Joey et Topthorn.


Dans le transport des canons, ils sont mis dans un attelage : Tophorn et Heinie en tête, Joey et Coco, suivis de poneys haflingers. Heinie est imperturbable, Coco est nerveux et les deux poneys sont petits mais puissants et gentils. Le travail est équivalent au labourage, mais sans pause. En quelque mois l’effroyable hiver, et la boue glacé font dépérir les chevaux, seul la survie importe. Heinie est abattu, il faut garder la cadence. Topthorn tombe malade, mais continu de tirer, le printemps arrive le morale de l’équipe remonte. Friedrich-le-fou est un vieux soldat, mais les chevaux se rendent compte, qu’il n’est pas fou. « C’est les autres qui sont fous, mais ils ne le savent pas. Il font la guerre, et ne savent pas pourquoi ! »il devient leurs ami. L’été laisse place à l’automne, Friedrich se porte volontaire pour devenir cavalier de Tophorn.



« A mes yeux, les soldats paraissaient devenir de plus en plus jeune, (..)il ressemblait sans son casque, à un enfant déguisé en soldat ». Tophorn à bout de force tombe raide mort. L’émotion touche même les hommes, mais ils sont attaqués. Joey se sépare de son groupe et reste auprès du cadavre de ses amis. Quand un groupe de tank l’encercle, écrasant le cadavre de son ami, Joey finit par sauter par-dessus. Pris dans une course folle il s’enfonce dans les barbelés. Plus il tente de d’échapper, plus les pointes s’enfoncent et le déchirent. Il est sauvé par un soldat des deux camps, qui tire au pile ou face pour savoir à qui sera le cheval. Il est emmené à l’hôpital vétérinaire. Et surprise, Albert est un assistant vétérinaire, il n’arrête pas de parler de Joey, son favoris, sans savoir qu’il est juste à côté de lui ! L’euphorie de ce rassemblement lui a fait oublier son passage au no human’s land qui fait office de cauchemar.


Mais Joey a le tétanos et peine à manger. Alors Albert fait des pieds et des mains pour qu’on continu a le soigner. Il est suspendu avec des draps car il ne peut presque plus bouger. Au début du printemps, il est guéri « tu as gagné ! Tout le monde dit que la guerre va bientôt finir » Mais ce n’est pas le cas, et Joey repart dans l’attelage du forgeron. Alors que David parle à Albert, l’ambiance détendue, un projectile perdu tue son ami. La guerre est réellement fini mais Albert n’est plus le même, constamment triste. Malheureusement la décision de l’armée est de vendre tous ses chevaux. Les enchères repartent, alors que Joey allait être vendu à un boucher, le grand-père monte le pari et l’achète. Mais Albert tient à savoir que son cheval sera bien traité. Et finalement il finit par lui céder pour un guinée symbolique. En échange il devra parler à tout le monde de son Émilie, décédée peu après leurs enlèvement de chagrin.

C’est ainsi qu’il revint pour Noël, accueillis en fanfare. Albert épouse Maisie, son père appréciât finalement la présence de Joey. Ils savent que les braves ne sont pas revenu de guerre., mais la joie prend sa place !



Version théâtre :



J’ai vu une représentation du théâtre, le jour de mes 18 ans. C’est une production du National Théâtre d’après le roman de Michael Morpurgo. Créée à Brodway, en 2007, la troupe vient en tourner en France pour la première fois durant l’hiver 2019 (du 29 novembre au 19 décembre). C’est un chef d’œuvre unique dans son genre, qui enregistre déjà 8 millions de spectateurs. Il est adapté par Nick Stafford, présenté par Thierry Suc, mit en scène par M Marianne Elliot et Tom Morris, et en collaboration avec l’Handpring Puppet Compagny, il est composé de 34 comédiens. Il s’est déjà produit dans 37 villes et 14 pays. Il est en langue anglaise et sous-titré en français. Ce spectacle est lauréat de plus de 25 prix, 3 million d’euros ont été investi dans le projet.


Il se distingue fortement de toute les autres pièces de théâtre par la présence de marionnettes, de chevaux à taille réelle (il n’y a pas de réel animaux), sont réalisées à la main, ce qui garantit une immersion plongeante. Trois marionnettistes sont nécessaires pour déplacer correctement l’animal. Les sud-africains de l’Handspring Puppet Compagny, société spécialiste en marionnettes les ont construite avec du rotin, du cuir et du Tyvex, matière synthétique. Le tout est extrêmement léger, à peine 50 kilos pour celle de Joey. Cela permet de transporter la marionnette facilement par trois marionnettistes et donne l’impression d’un mouvement fluide, presque féerique dans les bons moments et fantomatiques dans ceux de la guerre. Il y a 23 marionnettes de chevaux, et les marionnettistes se relayent toutes les semaines.



Moments fantomatiques, comme celui de l’apparition du canon tirés par d’autres chevaux. Ils sont là, la tête baissé, corps désarticulé, tissus qui cache l’intérieur troué, comme cassés. Ces animaux incarnent déjà leur fin tragique, l’exploitation jusqu’à la mort par leur ressemblance à des fantômes revenant de l’enfer de la guerre. On peut voir la faible consistance de leurs entités, la fumée les traverse comme de l’air.


Toute la pièce est en anglais, mais la famille du personnage principal parle avec un accent régional, ça rend le tout plus réaliste avec les costumes. Il y a des panneaux de traduction sur les côtés. Mais durant les dix premières minutes, le personnage principal encourage son poulain en répétant sans cesse « good boy » ce qui est sincèrement énervant à longue. L’histoire est racontée pour un lecteur d’un livre, le même que celui qui est offert au personnage principal pendant la guerre. Ce conteur, en plus de raconter, chante un chant qui évoque la condition humaine, et la succession des saisons. « the year turns round again ». Traduit en français :

.Je vais parier un chapeau plein de guinées

Contre toutes les chansons que vous pouvez chanter,

Qu’un jour tu vas adorer

Et le lendemain tu perdras

Et l'hiver se transformera en printemps

Et la neige tombe, le vent appelle

L’année tourne à nouveau

Et comme le maïs d'orge qui est sorti de la tombe

Une nouvelle année se lèvera à nouveau

Il viendra un temps d'abondance

Un temps de bonne récolte et de soleil

Jusqu’à ce que vous ayez confiance en demain mon ami

pour la fin d'hier et fait

Labouré, semé, moissonné et tondu

l'année tourne à nouveau

et comme le maïs d'orge qui est sorti de la tombe

une nouvelle année se lèvera à nouveau

Phoebe se lève, une lueur dans les yeux

et l'année tourne à nouveau

et comme le maïs d'orge qui est sorti de la tombe

une nouvelle année se lèvera à nouveau .. "

"... La vie n'est qu'une ombre qui marche, un pauvre joueur

Qui se pavane et frette son heure sur scène

Et puis on n'entend plus: c'est un conte

Raconté par un idiot, plein de son et de fureur,

Ne signifiant rien. .... "Macbeth ...


Dans la fragilité de notre condition humaine, malgré le statut ou la position, nous partageons tous cela; Nous sommes tous nus dans le jugement froid et indifférent du temps.

Des rails de nos premiers cris aux gémissements de nos derniers soupirs, nous sommes tous perdus dans cette vie, un mince ruban de temps, pour parcourir cette route, pour apprendre les plus grandes leçons de cette existence. Une seule leçon étant, Pauper ou King, Victor ou Vaincu, blessés et fatigués, nous rentrons tous à pied.

S'il vous plaît soyez bien et restez fort sur votre voyage, Will.


Les paroles évoquent le travail des champs et par extension le pari que Joey a gagné, contre toute attente : C’est un cheval de chasse, inapte aux travail des champs, mais qui apprendra à labourer en moins d’une semaine grâce à son courage. Cette scène rappelle celle du pari du lourd traineaux que Buck le chien doit tirer et il réussit dans L’appel de la forêt. Cette technique lui sauvera la vie quand, les hommes les forceront à tirer une ambulance de guerre. Joey pourra montrer l’exemple à son ami qui est un cheval de race, qui n’a jamais appris à tirer et lui sauvera la vie.


L’une des plus belles scènes c’est l’apparition du cheval noir, le rival qui deviendra son ami. L’armée le conduit dans le box en se disant que le dominant en sortirait. Les deux chevaux s’affrontent magistralement et on ne sait pas vraiment qui a gagné, mais Joel sympathise vite avec son adversaire. Cela me fait penser à l’apparition du cygne noir dans le lac des cygnes et la musique qui va avec.




Au début, on est dans la zone de l’étrange, le côté artificiel ressort pendant les 10 premières minutes. Joey est sous la forme d’un poulain et ses pattes ne sont pas articulées, on n’entend pas le bruit des sabots, c’est perturbant. Mais la gestuel naturelle du cheval est tellement bien maîtrisée que les marionnettistes disparaissent de notre esprit, comme par magie. Les marionnettistes ont étudié les mouvements des chevaux, en ont rencontrés avant de réussir à jouer, ça se ressent. Les oreilles bougent, retournent en arrière, les pattes sont entièrement articulées comme celles d’un vrai cheval, la queue remue, etc …L’ambiance sonore est respectée, un marionnettiste imite le hennissement, les bruit des naseaux et surtout les sabots, claquent sur le sol et forment un galop rythmé. Les marionnettistes sont toujours là, physiquement mais notre attention est détournée et posée sur les marionnettes et sur le scénario. Au point qu’on à l’impression que ce sont des anges gardiens, qui ne contrôlent plus la marionnette ; mais qui rassurent le cheval imaginaire en limitant ces mouvements.


Celui-ci est effrayé par la guerre, sa violence, son injustice, sa douleur comme durant la longue scène où le cheval est bloqué durant très longtemps dans des barbelés situé dans le no-human’s land.(le front), plus il se débat, plus les piquants s’enfonce dans sa chair. Et les marionnettistes sont là, comme pour lui dire « tout va bien, calme-toi ». C’est une véritable fusion des corps qui s’opère.


L’autre moment où c’est flagrant, c’est quand le compagnon de Joey meurt d’épuisement, c’est une chute lente et silencieuse. Et à ce moment-là, le temps se fige, tous les personnages arrêtent ce qu’ils font et le regardent. Puis les trois marionnettistes quittent le corps, se relève lentement et se tiennent droits et alignés durant un temps, avant de quitter la scène comme pour signifier que leur mission sur Terre est terminé.



Les chevaux ne sont pas les seuls à avoir leurs marionnettes, les oiseaux les ont aussi. Les hirondelles portés sur des perches, se remarquent par contraste avec la déchirure. Les corbeaux accompagnés de leurs croisements, se posent de façon naturelle et annonce la mort comme un chant funèbre. Et l’oie qui passe sa vie à mordre les personnages et défendre son territoire, m’a bien fait rire, c’est une bonne idée d’en avoir fait une à roulette.


La mise en scène est exceptionnelle, la scène est noir mais présente une déchirure blanche qui traverse la longueur du champ de fond. Sur celle-ci sont projetés des dessins, des animations qui contextualisent la scène. Toute la pièce est découpée en tableau où se situe la scène. Le reste c’est un jeu de lumière, de projecteurs et fumée qui par clair-obscur, met en valeur les personnages.


Les marionnettistes ne sont pas les seuls à être excellents, j’ai été surprise par la coordination des comédiens. Avec très peu d’espace et trois fois rien en matériaux, la troupe nous a fait partir loin. A l’image de la scène des bateaux où la déchirure animée, indique le lieu. Les barres du bateaux sont montées en un angle où l’on voit les deux chevaux, et l’équipage tanguer pour suggérer la houle des vagues, tout le reste c’est l’imagination. Les comédiens bougent sans arrêt, on les voit discrètement sortir de scène en roulant au sol ou poursuivit par une oie. Les entrées et sorties sont parfaitement intégrées à l’action, voire même rythmées. Comment font-ils pour réussir à dire leur texte avec autant d’émotion, alors que leurs cœurs battent à cent à l’heure avec l’effort physique ? Juste bluffant.



Les scènes de guerres sont très marquantes. La fanfare dans le village annonce festivement l’arrivé de la guerre et la mobilisation. Mais la transition entre la vie tranquille à la campagne, à l’horreur est rude. Elle est rapide est marquée par un premier coup de feu et l’excellente résonance de la salle. Les charges sont terrifiantes et approfondis par de puissant ralentit les chevaux statiques changeant progressivement d’allure, du pas, au galop. Pendant ce temps, les personnages se rendent compte qu’il n’y a pas de trouée dans les barbelés et qu’ils foncent littéralement à leurs perte. Cela témoigne de leur méconnaissance des armes adverses, des moyens des allemands. L’une des scènes les plus choquante est celle du char. Peu de temps après la mort d’épuisement du cheval noir. Un char débarque avec une lumière éblouissante. Joey est aveuglé, tous comme les spectateurs, dans la panique il se cabre et fuit avant que le cadavre de son ami se fasse écraser par le géant. Les personnages humains sont nombreux à être surpris et tués par les allemands.


La principale différence avec le roman, c’est la fin, Joey revient blessé du front et manque de se faire tirer en pleine tête, pour abréger ces souffrances. Le héros intervient en sifflant in extremis. Mais dans le roman, le cheval est retiré de son propriétaire pour finir de nouveau aux enchères. Celui qui y met le plus gros prix est un boucher. Mais un personnage inconnu se manifeste et achète le cheval in extrémis. C’est en réalité le père de la petite fille, celle-ci est morte pendant la guerre, pour réaliser son dernier souhait, il a racheté le cheval qu’elle a aimé, avant de comprendre qu’elle voudrait sûrement le rendre à son propriétaire si elle était en vie. Dans le théâtre, la petite fille disparait, et il n’y a pas d’enchère.



La chanson de la fin est celle dont tout le monde se souviendra « only remembered ». On se souviendra uniquement de ce que nous avons fait. Cela résume parfaitement les souvenirs qu’on garde de la première guerre mondiale, l’identité des soldats étant parfois manquante, comme celle du soldat inconnu. Malheureusement la troupe change de pays….

Estompé comme les étoiles le matin

Faded away like the stars in the morning

Perdre leur lumière sous le soleil glorieux

Losing their light in the glorious sun

Ainsi passerions-nous de cette Terre et de ses labeurs

Thus would we pass from this Earth and its toiling

N'oubliez que pour ce que nous avons fait

Only remembered for what we have done

Je me souviens seulement

Only remembered

Je me souviens seulement

Only remembered

N'oubliez que pour ce que nous avons fait

Only remembered for what we have done

Ainsi passerions-nous de cette Terre et de ses labeurs

Thus would we pass from this Earth and its toiling

Je ne me souviens que de ce que nous avons fait

Only remembered for what we have done

Chevaux et hommes

Horses and men

Charrues et traces

Ploughshares and traces

La ligne sur la terre et les chemins du soleil

The line on the land and the paths of the sun

Saison par saison, nous marquons les grâces de la nature

Season by season we mark natures graces

Je ne me souviens que de ce que nous avons fait

Only remembered for what we have done

Se souvient seulement

Only remembered

Se souvient seulement

Only remembered

N'oubliez que pour ce que nous avons fait

Only remembered for what we have done

Liens et sources :

http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/war-horse-a-la-seine-musicale-fin-novembre-misez-sur-ce-cheval-de-guerre-04-06-2019-8085765.php (warhorse marionette)

https://www.visitparisregion.com/fr/war-horse/ (warhorse fight)

https://weekend.lesechos.fr/culture/spectacles/0602293209804-war-horse-galope-vers-le-succes-2309133.php (warhorse char)

https://toutelaculture.com/spectacles/theatre/war-horse-le-spectacle-phenomenal-des-chevaux-marionnettes/ (warhorse scène)

https://www.nytimes.com/2012/09/06/theater/war-horse-to-close-on-broadway-in-january.html (warhorse fantôme)

https://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/ticket-evenement/grand-spectacle-war-horse-manwarho-lt.htm (warhorse poulain)

https://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/war-horse-que-vaut-le-spectacle-avec-ses-marionnettes-incroyables-7799584447 (warhorse oie)

https://www.francebleu.fr/infos/insolite/insolite-centenaire-le-soldat-inconnu-lie-un-poilu-normand-1415637681 (image soldat inconnu)

http://www.cndp.fr/crdp-toulouse/IMG/pdf/cheval_de_guerre_livre.pdf (image livre)

https://www.francois-place.fr/portfolio-item/cheval-de-guerre/ (image illustration livre)

https://www.lemonde.fr/livres/article/2012/02/23/cheval-de-guerre-de-michael-morpurgo_1647151_3260.html (image couverture livre)

https://www.voyageurs-du-temps.fr/messagerie-par-pigeons-voyageurs-colombophiles-colombophilie-communications-des-soldats-poilus_1127.html (pigeon voyageur)

http://www.otakia.com/40250/produit/films/film-live/critique-de-cheval-de-guerre-un-cheval-pour-la-paix/ (image film labour)

https://www.ricketpick.fr/2012/02/28/film-critique-cheval-de-guerre-de-steven-spielberg-lourd-et-appuye/ (image film no human’s land)

http://www.petit-bulletin.fr/lyon/cinema-article-42301-Cheval+de+guerre.html (image film no human’s land 2)

http://www.kinopoivre.eu/2012.php (image film barbelés)

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=176676.html (image film )

https://www.microsoft.com/fr-fr/p/cheval-de-guerre/8d6kgwzl5xcn (image film la mère)

http://87dit.canalblog.com/archives/2016/07/31/34137171.html (au chevaux morts pour la France)

[JG1]

Liens et sources:

https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/cheval-de-guerre-spielberg-dans-les-tranchees_3337969.html (première image)

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