Asexuel, aromantisme et LGBT+
(En haut le drapeau asexuel et à droite le drapeau aromantique)
J’avais envie de faire un article dessus, parce que cette orientation sexuelle est clairement sous-représentée en France. Une marche de reconnaissance devait être organisée en France, dans quelques villes concernées, j’aurais aimé y participer, mais cela a été annulé à cause du confinement. J’ai remarqué qu’il existait un grand nombre de vidéos et d’articles en anglais, mais pas beaucoup dans la communauté francophone. Un conseil, ne pas utiliser les informations de Wikipédia, surtout les définitions, car elles ne correspondent pas à ce que la majorité des asexuels sont. J'ai fais cet article en collaboration avec une communauté d'asexuel, j'ai mis leur discord à la fin.
Je pense que c’est vraiment important d’en parler dans un monde où le romantisme amoureux est élevé comme un des plus grands buts de la vie, surtout dans les livres, c’est un fil conducteur majeur. Les poèmes de Victor Hugo ou encore les chansons, beaucoup parlent d’amour. La capacité d’aimer physiquement un autre semble alors innée à tous, et pourtant ce n’est pas le cas…Il suffit de voir à quel point notre société à tous ces étages est hétérosexualisée, de partout, un bon film rentable doit présenter des scènes de sexes, une publicité qui veut attirer le regard doit comporter des corps, même si ça n’a aucun rapport avec le produit de vente ! La capacité de désirer le corps des autres semblent innée à tous, et pourtant ce n’est pas encore le cas de tout le monde...
Mais tout d’abord quelques définitions (sans oublier qu’elles sont relatives) j'ai établi ces définitions à l'aide de la communauté asexuel
Asexuel.les : Une personne qui ne ressent pas d’attirance sexuelle envers les autres. Elle se caractérise aussi par un désintérêt pour le sexe, et ne peut être confondu avec l’abstinence ou le célibat, car une personne asexuelle ne choisit pas volontairement de ne pas avoir de désir envers les autres. Il faut plutôt voir ça comme un spectre de possibilité avec différents niveaux d'asexualité.
Demisexuelles : qui ne ressentent pas d’attirance sexuelle pour d’autres personnes à moins qu’un fort lien émotionnel ait été formé avec celles-ci.
Graysexuelles : qui ressentent peu d’attirance sexuelle ou n’en ressentent que dans des circonstances particulières.
Bien que ces personnes ne soient pas attirées par le corps des autres, elles peuvent avoir des relations romantiques platoniques ou avec des rapports, au choix. Il en existe plusieurs types : hétéromantique une personne attirée romantiquement par le sexe opposé, homoromantique : pareil mais pour les personnes du même sexe, biromantique pour les personnes attirées par les deux sexes et panromantique pour toutes les personnes indépendamment de leur sexe biologique ou leur identité de genre (incluant les non-binaires, et transgenres) et enfin aromantique qui n’est attiré romantiquement par personne.
La cause de l'asexualité ne se trouve pas dans son corps, son taux d'hormones ou je ne sais quels autres clichés. Par exemple embrasser sur la bouche, ça serait comme le faire à un mur, ça n’a aucun intérêt physique pour elles. Elles ne ressentent pas les “papillons dans le ventre” que d’autres filles ou garçons décrivent, par ce que pour pouvoir les ressentir, il faut que le rythme du cœur s'accélère. Comme la plupart ne ressentent pas physiquement l’amour et le désir, elles peuvent rester neutre, ou dans l’incompréhension des sentiments amoureux. Elles ne peuvent pas désirer le corps physiquement, mais comprennent tout à fait l'érotisme, artistiquement parlant, où le fait de s'attacher à une muse par exemple. Aucune définition exacte n'existe, car se sont des notions et définitions récentes, donc il est possible que les miennes soient imparfaites ou qu'une personne asexuelle ne puisse pas se reconnaître dedans, c'est normal.
Témoignage et comportements sociaux :
Certains peuvent avoir du mal à comprendre qu'on puissent tomber amoureux ou ce que cela signifie du moins sur le plan physique. Il y avait bien des phénomènes physiques liées aux sentiments amoureux, preuve de son existence ! Les battements de cœur s’accélèrent, quand on embrasse, la salive est analysée quand on embrasse, les hormones agissent sur notre cerveau. Lors d'un de mes cours, alors qu’une personne de ma classe trop romantique, ayant une vision idéalisée de l'amour, s’est mise à pleurer quand elle a compris ça, moi je rayonnais de joie, ces informations, c’est la preuve scientifique que l’amour existe ailleurs que dans l'inconscient, ou par tradition et que c’est réel, ça devrait rassurer les gens. Cela peut paraître étrange pour ceux capables de désirer, mais ce n'est pas évident pour ceux qui ne peuvent pas directement le ressentir. L'expression l'amour, ça ne s'explique pas, porte bien son nom dans ce cas là.
Par exemple, ces personnes ont parfois du mal à comprendre les comportements humains de l’ordre de la séduction, comme “la drague”, trouver quelqu'un sexy par exemple. Et c’est difficile à avouer sans honte, parce que certains s’amusent de ça et se moque de ceux qui ne peuvent pas comprendre. Un regard parfois trop longtemps posé, une inclination de la tête, un haussement des sourcils, tout ce langage non verbal n’est pas universel, d’où l’intérêt de parler avec la personne qu’on aime. On est donc plus vulnérable au harcèlement sexuel quand on y réfléchit. La plupart n'ont aucun souci avec des visions artistiques de l’amour, il n’y a que dans la réalité que ça ne colle pas. La plupart sont capables de reconnaître une voix sensuelle par exemple, et même trouver cela beau. C’est à l’adolescence que ces comportements explosent, et la discrimination aussi. Par exemple pour s’intégrer, un groupe qui ne partage que de l’humour avec du sexe, ou qui ne parle que de leurs copains/copines en permanence, on aura plus tendance à les trouver très très ennuyeux ou ne pas se sentir légitime à aller leurs parler. On ne voit pas négativement ceux qui ont une sexualité épanouie, au contraire c'est génial pour eux, c'est surtout une critique de ceux qui font semblant de l'être car ils veulent être populaire, parce que la société valorise socialement ce genre de comportement.
Orientation sexuelle et changement :
L'asexualité est une orientation sexuelle qui peut changer, comme toutes les autres. La sexualité c'est quelque chose qui se construit au cours de la vie, qui évolue, certaines personnes vont garder la même orientation sexuelle alors que d'autres vont changer. Souvent les personnes asexuelles essayent d’imiter les autres, en ayant des rapports sexuels, pour essayer de comprendre ce que ça fait, de se sentir intégrée dans un groupe, dans des discussions et de rester dans la norme, et souvent, elles repartent déçues. Mais qui peut définir précisément l’attirance sexuelle ? Par la romance ? Le comportement sexuel ? L’amour ? L’asexualité ? L’aromantisme ? Quand commence la limite ? Au fond personne... C’est pour cela qu’en matière d’orientation sexuelle, on préconise pour tous de s'auto-diagnostiquer soi, pas juste pour se poser des étiquettes, mais pour faire des rencontres avec des gens qui nous ressemblent et mieux se connaître. Ce n'est pas forcément facile d’accepter qui ont est, des formes de déni ou de culpabilisation arrivent très souvent, certains pensent qu’ils sont “cassés”, “défectueux”, parce qu'ils n'arrivent pas à désirer la personne qu'ils aiment, 30% de cette population peut souffrir de dépressions, exactement comme toutes les autres orientations sexuelles marginales. Un article de Le Monde montre que les asexuels sont même moins bien reçus que les homosexuels (https://www.lemonde.fr/vous/article/2013/04/26/les-asexuels-font-leur-coming-out_3167562_3238.html).
Mensonge ? Pitié ? Et culture asexuelle :
Certains pensent également que ces personnes mentent, et qu’elles ont une vie sexuelle très active, ils ne veulent pas y croire. Mais quel intérêt trouverait-on à mentir ? A part briser le cœur d’une personne qui nous aime de manière injuste, de voir le risque de se faire rejeter, par la personne avec qui on est en couple et une grande partie de la société, je ne vois pas. Un témoignage anonyme tiré du journal Le Monde : "J'ai rencontré une femme il y a environ 5 mois et je suis tombé amoureux (...), mais le désir sexuel ne vient pas et je sens qu'elle prend ses distances, bien que ce soit très dur pour elle car elle m'aime profondément... Quelle souffrance... J'en pleure de rage..." D’autres encore ont de la pitié, “ta vie doit être triste”, c'est une remarque qu'on fait souvent aux asexuels c’est encore plus énervant, c’est comme demander à un aveugle de naissance si la lumière lui manque, il te répondra que non parce qu’il n'a juste jamais vu de lumière. Ça me fait penser au seul personnage de fiction qui se rapproche du quotidien qui pourrait être asexuel : Amélie Poulain. Et ce n'est pas pour rien que le film s’appelle “Le FABULEUX destin d’Amélie Poulain”, ça sent la tristesse à votre avis ? D’ailleurs elle vit de manière complètement atypique, on voit clairement au début du film que le sexe ne lui fait rien. Je l’aime bien parce qu’on a vraiment l’impression qu’elle est réelle, pas comme les autres personnages asexuels de fiction. Elle est aussi un puissant symbole de romantisme, devant une étrange histoire d'amour qui frôle l'absurde, avec l'énigme de la cabine photographique. Je trouve cet absurde séduisant, le message est simple : on n'a pas besoin de ressembler aux autres pour se sentir bien, place à l'originalité ! Quels que soit notre orientation en fait.
Ça me fait penser à la seule chanson qui fait vraiment écho à la sexualité des asexuels “I love myself” de Hailee Steinfeld. Elle cumule 2 millions de vues sur Youtube, énergique, elle donne vraiment envie de passer une bonne journée ^^ ! Je l'écoute en boucle, certaines personnes pensent que celle qui chante est égoïste, ou qu'elle ressemble à Narcisse qui s'aime trop, pour eux, vous n'avez rien compris. Voilà pour la traduction en français :
Yeah
Quand j'ai des frissons la nuit
Je le ressens au plus profond sans toi, ouais
Je sais comment me satisfaire
En gardant ce tempo sans toi, ouais
Des images en replay à l'esprit
Je vais repousser la douleur
Je sais comment crier mon propre nom
crier mon nom
(Je m'aime)Je vais m'aimer, non, je n'ai besoin de personne d'autre
(Hey)Je vais m'aimer, non, je n'ai besoin de personne d'autre
(Je m'aime)Je ne peux pas m'en empêcher, non, je n'ai besoin de personne d'autre
À tout moment, jour et nuit
(Je m'aime)Je vais m'aimer, non, je n'ai besoin de personne d'autre
(Hey)Je vais m'aimer, non, je n'ai besoin de personne d'autre
(Je m'aime)Je n'y peux rien, non, je n'ai besoin de personne d'autre
À tout moment qui me plait(Je m'aime)
Je vais y aller bien et lentement
C'est bien toute seule sans toi, ouais
Je vais parler de façon incohérente
Le merveilleux, il arrive sans toi
Je vais mettre mon corps en premier
Et m'aimer tellement fort jusqu'à ce que ça fasse mal
Je sais comment crier les mots
crier les mots
Ah, la la la, la la la la la
Ah, la la la, la la la la la
Après il y a la chanson Ta reine d’Angèle qui est faite à la base pour les lesbiennes, mais le charme opère aussi avec des personnes asexuelles, ou juste romantique, pas de manière littéraire bien sûr. J’adore parce qu’avec ce tempo sensuel, on a vraiment l’impression de ressentir tout ce que les personnes qui s’aiment ressentent. Et c'est aussi parce qu'il n'y a plus beaucoup de choix au niveau des chansons, quand on voudrait une romance seulement, pour les panromantiques qui voudraient une chanson à leurs images. Non, pas que j'aime cette chanson par défaut, mais la musique manque de diversité pour moi, surtout en français. Dans le même genre il y a la chanson Une femme avec une femme de Mecano.
Si seulement elle savait
Comment,
Comment tu la regardais
Elle serait effrayée
Si seulement elle savait
Comment,
Comment tu l’imaginais
Elle pourrait t'abîmer
Mais laisse,
Laisse le temps
Il pourrait vous donner une chance de vous retrouver
Il lui faudra du temps, c’est sûr
Pour oublier tous ses préjugés
Mais tu voudrais qu’elle soit ta reine ce soir
Même si deux reines c’est pas trop accepté
Mais tu voudrais qu’elle soit ta reine ce soir
Toi les rois tu t’en fous c’est pas ce qui te plait
Si seulement elle savait
Comment,
Comment tu l’envisageais
Même si t’es une fille
Si seulement elle savait
Comment,
Comment tu pourrais l’aimer
Tellement plus que lui
Mais peut-être qu’un jour
Elle verra tout l’amour
Que tu pourrais lui donner
Moi je crois aux histoires
Qui peuvent parfois bien se terminer
Après je trouve ça bien qu’on commence à en voir dans différents médias avec des programmes plus réalistes comme dans la chaîne Youtube "Parlons peu mais parlons cul” ou alors dans la saison 2 de Sex education, qui sont super tous les deux pour apprendre des choses sur la sexualité dans sa globalité sans s’ennuyer. Même si ces exemples sont bien, il est difficile de se projeter dessus pour une personne asexuelle, deux ou trois de plus dans les séries et films dont le thème principal n'est pas la sexualité, comme des films d’actions, d’aventures, de romance n’importe quel thème, serait les bienvenus.
Coming-out et LGBT + :
Comme toutes les autres orientations sexuelles, on peut faire ce qu’on appelle un coming-out et annoncer son asexualité. Souvent quand on demande quelle est la définition d'asexuel, on ne tombe pas souvent sur la bonne réponse. Comme par exemple : c'est une personne sans sexe ou bien un “une reproduction pour deux être unicellulaires”. Imaginer qu'une personne asexuelle fasse son coming-out comment réagirait-elle avec ces définitions, elle pourrait mal le prendre. On comprend mieux pourquoi je fais cet article, on se dit qu’il y en a du retard à rattraper niveau information ! D’ailleurs je ne comprends pas qu’on puisse douter que l’asexualité fasse partie de la communauté LGBT + comme toutes les orientations sexuelles. Certains pensent que ces personnes ne sont pas légitimes, inconsciemment, ce qui n'est pas valable, car ce n'est pas la question justement . On pourrait parler de la pression inconsciente de la société de sa globalité à se mettre en couple et avoir des enfants si on est une femme. Par exemple on les confond souvent avec les homosexuels, ou des lesbiennes alors que non, historiquement étant marginalisés, elles se sont retrouvées historiquement associées à d'autres types de sexualité par une part de la population qui n'avait aucune connaissance réelle.
Il y a aussi ceux qui se moquent des personnes vierges, c’est stupide de culpabiliser pour cela, quelque soit l’âge. C’est vraiment une réaction immature. Je vais ressortir les clichés : “t’es trop jeune” , “t’as pas trouvé la bonne personne”, “mais c’est impossible”, “tu dois forcément avoir été traumatisée” , “c’est comme un enfant qui n’a pas de sexualité”, “ce sont des personnes âgées sans libido”, “ils sont célibataires ou sans enfants”.”les hommes ne pensent qu’au sexe”,”tu devrais aller voir un psy”,”t’es vierge/puceau, tu ne peux pas savoir”. J’ai rigolé quand j'ai lu un témoignage d'une psychologue scolaire qui avait conseillé à une personne asexuelle d’avoir un partenaire, comme si cela allait “régler” l'asexualité, celle-ci ne lui a plus jamais parlée. Je pense la même chose quand je lis des articles de sexologues comme quoi il faudrait coucher pour qu’un couple fonctionne, c’est stupide et culpabilisant. D’ailleurs je fais défiler une mini-BD, malheureusement, elle est anonyme, mais c'est une idée Léonis avec la traduction de Aven.fr. l'artiste utilise ce site : http//www.adrimakes.art/.
Ils est inutile de préciser que certaines personnes ne croient pas à cette orientation, car les études sur le sujet ne sont pas mises en avant. Mais est-ce de la faute de la communauté, si aucun scientifique n’est intéressé ? Est-ce que ça doit les rendre moins légitime que les autres orientations ? Evidemment que non. Certains sexologues continuent de voir l’asexualité comme un trouble du comportement sexuel et qualifient ça de “trouble du désir hypoactif”, qui ne serait liée qu’à la honte ou à l’angoisse. Mais c’est possiblement faux, il suffit de discuter deux minutes avec des personnes concernées, elles n’ont pas forcément de honte, ni d’angoisses, ni de dégoût pour tous, on est loin du cliché qu’on se fait de celle ou celui qui choisit d’être asexuel par complexe ou mauvaise expérience. Certains pensent que c’est plus facile de dire qu’on est asexuel plutôt que d'avouer qu'on a subit des agressions sexuelles, comme j’ai pu le voir dans un commentaire sur youtube d'une vidéo sur le sujet. Mais ça n’a aucun rapport, statistiquement on sait qu’un pourcentage de la population en a subi, par exemple le taux d'incidence d'ordre sexuel pour la région parisienne entre 2015 et 2017 est de 0,68 pour 1000 personnes, ce qui correspond à 24 000 agressions sexuelles sur l'année de 2017, selon le rapport inter-stat. Et il se peut par hasard qu’il y en ait qui soit aussi asexuel, et les deux choses ne sont pas forcément liées. Mais il faut réfléchir à ce que l'on dit, ça serait très culpabilisant de dire ça à une personne asexuel qui a été agressée, vous ne connaissez pas l'histoire des gens. Aujourd'hui encore une partie de la médecine considère encore l'asexualité comme un trouble. Le DSM V (la cinquième version du manuel des diagnostics et troubles mentaux) à été publié en 2013, est issu de l'association américaine de psychiatrie qui est plus tolérante envers les asexuels, car l'asexualité est considérée comme une orientation sexuelle depuis 2013 là-bas. Mais certains psychiatres et spécialistes en la matière ne se mettent pas à jour, alors faites attention si vous ne voulez pas vous faire diagnostiquer le trouble du désir hypoactif. N'acceptez de prendre un traitement ou une thérapie que si vous sentez cela nécessaire, il ne faudrait pas qu'une personne asexuelle en prenne à cause de sa seule orientation sexuelle. Les personnes qui sont asexuelles et éprouvent de la "détresse" dans certaines situations auront malheureusement plus de chance de se faire diagnostiquer ce trouble, bien qu'elles ne le soient pas toujours. Pour éviter d'avoir un mauvais diagnostic à ce sujet, il ne faut pas oublier de faire mention de son asexualité au spécialiste concerné, d'où l'intérêt d'avoir été sensibilisé sur le sujet et de lire cet article. Maintenant un peu d’histoire :
19ème siècle : origine du vocabulaire LGBT
1896 : Magnus Hirschfel défendait les minorités et faisait mention de l’asexualité
1920 : utilisation du terme “anaphrodite” pour désigner ceux qui n’était pas hétérosexuel.le.s, discrimination envers les lesbiennes, homosexuel.le.s et asexuel.le.s
1948-53 : mention de l’asexualité dans les rapports de Kinsey sur la sexualité “group X”
1977 : pathologisation de l’asexualité dans le DSM “trouble du désir sexuel hypoactif”
1979 : Michel Storm revoit l’échelle Kinsey, l’aromantisme rentre dans les orientations sexuelles
1994 : étude sur la Grande Bretagne qui montre que 1% de la population n’a jamais ressenti d’attirance sexuelle pour quiconque
oct 2000 : création d’une communauté “Haven for the Human Amoeba” sur Yahoo group
2000 : création de l’Official Asexual Society par Geralgin Levi Joosten-van Vilsteren
2001 : création d’AVEN par David Jay
avril 2002 : création d’une communauté sur Livejournal
2004 : article de New scientist “Glad to be asexual”, l’official society devient l’official Non-libidoïst Society
2005 : création d’AVEN francophone, article sur les asexuels dans le monde, oct 2005 livre “L’amour sans le faire” de Geraldin Levi
2006 : interview de David Jay dans Libération, deux interviews dans “C’est votre histoire”
2008 : interview “Toute une histoire”, dans “le débat du jour”, apparition sur TF1
2010 : un drapeau asexuel a été choisit
2013 : première journée de l’asexualité organisé par AVA (pour la visibilité de l’asexualité), normalement il devait y avoir le 13 mai 2020 le cortège asexuel à la Pride de Paris, la semaine de la visibilité existe aussi fin octobre.
L’asexualité n’a commencé à être reconnue comme une orientation sexuelle que récemment lors de la conférence des droits de l’homme de la WorldPride à Paris en juin 2017.
Un petit exemple des insultes que pouvaient recevoir les asexuels : “queer”, “vieille fille”,”impuissant” pour les hommes asexuels,et divers et autres insultes à travers l’histoire, attention on pourrait corrompre les enfants, etc… Mais alors qui sont-ils vraiment ? Réponse avec les statistiques. en premier hétérosexuel, gay-sexuel, bi-sexuel, asexuel, autres.
La population asexuelle est marginale, en comptant celle qui est aromantique et le nombre final est très réduit. C’est pourquoi la plupart des asexuel.le.s et LGBT+ se regroupent dans un discord, pour se faire des amis, il est proposé par AVA (association visibilité asexuel). Par contre pour faire des rencontres et trouver l'amour, il faut aller sur un site de rencontres. Pour pouvoir s’inscrire, bien lire correctement la charte. Si vous vous êtes reconnu dans cet article n'hésitez pas à rejoindre ce discord disponible sur ce site AVA : https://www.asexualite.org/asexualite/.
A bientôt pour de nouveaux articles ! N'hésitez pas à commenter.
Liens et sources :
https://fr.asexuality.org/forum/viewtopic.php?t=9438
https://www.asexualite.org/
https://lavieenqueer.wordpress.com/2018/04/25/histoire-des-communautes-asexuelle-et-aromantique/
http://www.slate.fr/story/180897/asexualite-desir-orientation-sexe-aven-ace
https://sweetberry.fr/cliches-et-aux-incomprehensions/
https://www.asexualite.org/asexualite/
https://www.waouh.com/avoir-papillons-dans-le-ventre-amoureux.html
https://fr.asexuality.org/forum/viewforum.php?f=19&sid=94eb39b3bd95b6c8d79c1ec878f295fd
https://www.lemonde.fr/vous/article/2013/04/26/les-asexuels-font-leur-coming-out_3167562_3238.html
https://www.weezevent.com/manif-pour-tous-63-contre-la-pma-et-la-gpa-19-janvier-2020
https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.franceculture.fr%2Femissions%2Fjournal-de-12h30%2Fjournal-de-12h30-du-dimanche-06-octobre-
https://fr.asexuality.org/forum/viewtopic.php?t=8232
https://www.visitscotland.com/fr-fr/about/lgbt/
https://www.youtube.com/watch?v=cfEMoV93NZw
https://pasdesexepasdeprobleme.tumblr.com/post/178253095302/une-autre-bd-ace-traduite-gr%C3%A2ce-%C3%A0-l%C3%A9onis
https://www.terrafemina.com/article/sex-education-saison-2-pourquoi-la-scene-sur-l-asexualite-est-necessaire_a352117/1