La cure de sébum: késako ?
C’est l’excuse par-faite pour ne plus se laver les cheveux et enfin vivre notre vie sans se prendre la tête avec un planning infernal.
Plus sérieusement, faire une cure de sébum consiste à ne pas se laver les cheveux pendant environ trois ou quatre semaines, pour faire profiter à nos longueurs de ce « gras » naturel, et surtout, laisser la sécrétion de sébum se réguler toute seule, comme une grande ! Et oui, car on est un bon paquet à se laver les cheveux dès qu’on les sent un peu gras et on tombe bien vite dans une spirale infernale. On conseille de faire un seul shampoing par semaine, pour prévenir les irritations du cuir chevelu (donc on oublie les produits agressifs super dégraissants, on n’est pas des cochons ni des poneys) et de cette manière, éviter que les cheveux soient déjà gras le lendemain.
Si on a le cuir chevelu vraiment irrité ou sensible, on oublie l’idée de la cure de sébum ! Avant d’étouffer cette peau plutôt délicate, on calme ça avec un shampoing adapté, facilement trouvable en pharmacie.
Bref, maintenant, la pratique ! Au placard les shampoings, après-shampoings et produits destinés à dompter notre crinière ! Attendez un peu… On commence par un vrai bon shampoing pour enlever toutes les poussières, peaux mortes et résidus de produits, histoire de bien commencer notre cure de sébum.
Petit conseil : souvenez-vous de la si agréable sensation du shampoing sur votre cuir chevelu, je vous jure que ça m’a manqué. C’est une véritable extase de se laver les cheveux après 4 semaines à ressembler à un bobtail.
Et que la fête commence ! On ressort nos vieux bandeaux, ceux qui ont bercés nos douces années de primaire et de collège et on réapprend à les aimer. Ils permettront de masquer le massacre sur nos cheveux et d’assumer un peu mieux pour ceux qui n’oseraient pas se montrer avec leurs cheveux bien gras !
Franchement, pour une cure de sébum bien réussie on se donne les moyens, alors on brosse deux fois par jour sa crinière dans TOUS les sens, vers la droite, la gauche, la tête en bas, pour bien décoller les peaux mortes et retirer les poussières coincées dans notre crinière de fauve (t’aura p’têt remarqué que quand tu relèves la tête on dirait Mufasa dans Le roi lion). De plus, ça permettra de bien répartir le sébum sur l’ensemble de la chevelure, et éviter de ressembler aux Cheveux Sales dans RRRrrrr !!!
Petit conseil : on recommande de se munir d’une brosse douce, en poils de sanglier au mieux. Pour ma part j’ai utilisé une brosse douce ( de la marque Tangle Teezer) pour bien démêler et une autre avec des picots plus longs mais assez souples pour bien masser le cuir chevelu.
La première semaine est la plus compliquée à tenir, surtout quand on a l’habitude de se laver les cheveux tous les deux jours, mais on ne craque pas ! Pendant les dix derniers jours, on peut aisément constater que notre crinière est plus douce, mieux domptée ( personnellement après un brossage normal je suis plus proche d’Hagrid que de Gigi Hadid capillairement parlant).
Alors c'est normal :
- si ça gratte (on ne débarrasse pas totalement le cuir chevelu des saletés)
- si ça sent pas bon (pas de shampoing senteur Tagada pour masquer les débuts difficiles, on peut opter pour des huiles essentielles, comme la lavande - parfaite contre les poux - ou d'autres fraîches mais pas lourdes. Attention, certaines peuvent être irritantes alors on se renseigne bien, on appelle mémé, ça lui fera plaisir de partager son savoir).
- si c'est moche (on masse bien le cuir chevelu tous les soirs pour décoller les racines et les faire respirer après avoir été plaquées en chignon pour camoufler les dégâts).
- si c'est sale et désagréable au toucher (tout le monde n'a pas la chance d'être une princesse avec des beaux cheveux parfaits tout le temps … et encore, Kate Middleton a elle aussi des cheveux gras, des points noirs et des vergetures comme tous les êtres humains normaux).
Après avoir vu nos cheveux graisser au fil des jours, c’est la catastrophe ! C’est ZE moment horrible où on se rend compte que notre brosse est dans un état… beurk ! On la nettoie tous les deux jours, en retirant bien les cheveux, attention à ne pas oublier cette étape importante (les plus méticuleux d’entre nous auront déjà passé un coup de kärcher sur leur brosse dès la première semaine).
Petit conseil : munissez vous de votre brosse à dents, oui oui, on a bien vu qu’il fallait la changer. Alors on le fait, et on garde celle qui a la coupe de ce bon vieux M pour nettoyer correctement notre brosse à cheveux. C’est tout simple : sous la douche (quand tu fais ton meilleur solo sur Hey Ya ou Libérée Délivrée) il suffit de mettre un peu de savon – ou du shampoing pour les plus résistants d’entre nous – et de bien frotter sa brosse à cheveux pour décoller ce délicat résidu des picots.
Et voilà ! Tadam ! Des beaux cheveux, bien doux et en pleine santé à la fin de ces trois ou quatre semaines de torture ! Alors bien, sûr, on adapte la durée en fonction de ses cheveux, il faut attendre suffisamment pour que le sébum profite à nos pointes qui font la tête à force d’être maltraitées.
ATTENTION ! On ne fait pas son sauvage (range ta bouteille de Javel) et on ne va pas éradiquer d’un coup le sébum de nos cheveux ! On opte pour un shampoing doux qui ne va pas agresser notre cuir chevelu qui a tout de même été mis à mal pendant ces quelques semaines de jachère.
Maintenant libre à vous d’apprécier votre crinière qui s’est prit un bon coup de boost pour retourner en cours, après ce foutu confinement qui aura au moins servit à quelque chose de positif, ou après les vacances (commencer une semaine avant, et laver ses cheveux la veille de la rentrée, ou le faire librement pendant l’été, surtout chez papy et mamie dans la Creuse avec pour seules voisines les vaches).
Et c’est pas fini ! En continuité, on profite de la non-utilisation de notre shampoing pour se renseigner un poil dessus ( on s'aide de l’appli Yuka qui analyse aussi bien les aliments, que les cosmétiques) et se tourner vers d’autres produits ou techniques.
Le bio par exemple ! Il existe de nombreux produits fait avec des ingrédients qui respectent à la fois cheveux et environnement, on en trouve facilement en grande surface (merci Yuka) ou en magasin spécialisé (comme Naturéo).
Le fait-maison ! Les différents produits et recettes se trouvent facilement sur internet et en magasins spécialisés.
Règle d’or : on teste toujours une recette en faisant un échantillon pour savoir si c’est agréable, si ça nous convient. J’ai déjà eu la mauvaise surprise de tomber sur un dentifrice infect, bah j’ai tout jeté malheureusement. Pareil pour un shampoing, la texture est vraiment désagréable et c’est compliqué à utiliser.
Et pour finir ; le low-poo ! Cela consiste à utiliser des produits vraiment doux pour se laver les cheveux, et à espacer les shampoings à une fois par semaine (quelle chance, on vient de finir une cure de sébum!). On garde des cheveux en bonne santé, qui ne sont pas maltraités par les composants bof-bof dans nos shampoings favoris (tu sais, celui qui sent la Tagada ou la Tarte aux pommes…). Le low-poo, c’est l’idéal pour des cheveux fragilisés ou rebelles (très souvent plus abîmés que rebelles d’ailleurs).
Si on a assez de courage, on passe au no-poo qui, comme son nom l’indique, consiste à ne plus utiliser de shampoing. Que de l’eau ! Mais on ne grille pas les étapes, on passe d’abord par l’étape du low-poo et des recettes de shampoing vraiment minimalistes avant de se lancer vraiment. Ça permet à nos jolis petits cheveux de s’adapter en douceur après des années d’agression au shampoing plus dégraissant encore que du PAIC Vaisselle.
Bon, il semblerait qu’on soit tous dotés d’une belle et douce crinière pour revenir en beauté dans nos salles de classes… En attendant la rentrée, pas besoin de vous dire de restez chez vous, vos racines vous dissuaderons bien vite ne serait-ce que d’aller dire bonjour aux voisins !