F.R.I.E.N.D.S. , retour sur une série événement

La série F.R.I.E.N.D.S. est l’une des plus vue et plus connue de l’histoire de la télévision. Des répliques et des personnages devenus cultes et ancrés dans la culture de plusieurs pays, voilà un exemple de ce qu’a pu apporter F.R.I.E.N.D.S. Alors qu’en apparence, la série n’a rien d’extraordinaire : 6 amis parfaitement normaux qui ont une vie normale, comme vous et moi. Mais c’est bien cela qui a fait et fait toujours le succès de la série.

La série a été réalisée par David Crane et Marta Kauffman et réalisée par Kevin Bright. Ce trio gère la maison de production Bright/Kauffman/Crane et se sépare rarement.

Tout d’abord il faut dire que cette série est une sitcom, c’est à dire une série comique sans grande continuité, chaque épisode devant être un minimum compréhensible sans que l’on ait vu les précédents. Mais il est difficile de comprendre beaucoup de l’humour de F.R.I.E.N.D.S. sans avoir vu les épisodes précédents, ce qui fait de cette série l’une des seule sitcom à pouvoir exploiter d’une façon magistrale le comique de répétition.

Les 6 personnages principaux, Ross, Chandler, Joey, Rachel, Monica et Phoebe, se connaissent depuis des temps relatifs, certains frères et soeurs, certains amis d’enfance et d’autres ont été ou sont colocataires. Ils ont tous des caractères très différents et poussés à l’extrême ( c’est d’ailleurs l’un des principal effet comique ). Dès la première scène du premier épisode, les spectateurs sont comme déjà parmi le groupe : il n’y a pas de présentation des personnages ou autres, on est directement au coeur d’une discussion entre les 6 amis. C’est par cette manière que les auteurs ont créé un lien de complicité entre personnages et spectateurs dès le début. On y apprend leurs problèmes et leurs passions, et par cette discussion qui s’apparente à une discussion quotidienne nous apprend tout, ou du moins le nécessaire sur ces amis.

Un autre point fort de F.R.I.E.N.D.S. est sa multitude de “guests”, d’invités qui sont des personnes célèbres. Au commencement de la série, seuls quelques rares invités, comme Elliot Gould, Christina Pickles, Morgan Fairchild, George Clooney et Noah Wyle ont été présents mais dès lors que la série a eu le succès qu’on lui connaît aujourd’hui, des “guests” plus célèbres sont arrivés, comme pour ne citer qu’eux Bruce Willis, Julia Roberts, Brad Pitt, Hugh Laurie, Jean-Claude Van Damme, Paul Rudd, Anne Dudek, …

F.R.I.E.N.D.S. est réellement resté dans les mémoires, comme avec l’expression presque courante aux États-Unis “être des Ross et Rachel” pour un grand amour. Mais tout va encore plus loin : les secrets des personnages et petites informations que l’on obtient à chaque épisode forgent au fur et à mesure de la sitcom une histoire secrète, dont le spectateur croit être l’un des gardiens. Même le plus grand fan de F.R.I.E.N.D.S. ne pourra jamais tout savoir sur chacun des personnages.

“C’est qui ton préféré ?”. Dans une série avec plusieurs personnages principaux, cette question est inévitable. Les réalisateurs l’avait bien compris et ont pris ce jeu à leur avantage : en effet, les caractères divers des personnages permettent au spectateurs de s’identifier à l’un ou plusieurs d’entres eux et cela aide à se rendre compte de ses propres défauts. On ne les remarque que lorsqu’ils sont mis à nu devant nous. Ainsi la sitcom peut nous aider à nous améliorer.

La sitcom était aussi là pour réagir de manière implicite à l’actualité. Après le 11 septembre 2001, la série s’est vite adaptée pour en quelque sorte remonter le moral des américains, c’était lors du tournage de la saison 8. D’ailleurs, une vanne de Chandler qui faisait croire à la sécurité d’un aéroport qu’il transportait des bombes a été retiré à la dernière minute. Mais il en fallait plus. C’est ce que F.R.I.E.N.D.S. a pu faire : rester là pour les américains, pour tous. Marta Kauffman a même dit “ c’était la consolation par l’image.”. Un épisode, “The One with the Videotape”, est une révélation d’instants passés dont on a entendu parlé mais qui n’ont pas encore été montrés. L’épisode est écrit sur le même modèle que “The One with the Prom Video”, considéré par beaucoup comme le meilleur épisode de F.R.I.E.N.D.S.

La saison 8 marque aussi une entrée de F.R.I.E.N.D.S. dans le monde des prix, jusque là faible par rapport au succès de la série ; jusque lors seule Lisa Kudrow avait gagné un Emmy Award en 1998 pour le rôle de Phoebe. En 2001, la série a gagné l’Emmy de la meilleure série comique et Jennifer Aniston celui de la meilleure actrice pour le rôle de Rachel.

F.R.I.E.N.D.S. est indubitablement l’une des grandes séries, tous genres confondus, de par sa grande complexité accompagnée paradoxalement d’une étrange simplicité. Des modèles, une culture, de la joie, voilà ce qu’a apporté cette série cultissime. Les meilleures séries ne sont pas forcément celles qui nous aident à sortir de la réalité, mais celles qui la reflète le mieux.

Sources images :

https://www.flickr.com/photos/hotrodhomepage/11103892

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