La prépa BL, c’est quoi ?
Bonjour à tous ! Je suis Noémie Sutour, ancienne élève de NDO et actuellement étudiante en prépa BL à Henri IV (Paris).
Lors du salon de l’étudiant virtuel organisé par le BDE, et un grand merci à eux d’avoir pris cette initiative qui a été un véritable succès, j’ai eu le regret de constater que peu (voire personne…) n’était intéressé par la prépa BL. Une partie de moi pense que cela est dû au fait que la conférence avait lieu le matin, ou encore que généralement la prépa BL est estampillée « prépa littéraire » ce qui est relativement réducteur.
Cette CPGE méconnue est pourtant surnommée « la plus prépa des prépa » et offre un large panel de matières et de débouchés.
Si je ne vous ai pas déjà fait fuir je vous propose de découvrir ces études que je recommande à tous qui ont des profils pluridisciplinaires et aimeraient conserver cette dimension dans le supérieur (qui sait peut-être que d’ici la fin de cette article vous rajouterez un vœu sur Parcoursup, il est encore temps !)
Tout d’abord comme vous pouvez vous en douter le titre de prépa littéraire est trompeur : NE VOUS LAISSEZ PAS AVOIR !!!!! La prépa BL correspond à la filière Lettres et Sciences Sociales mais c’est en réalité la formation qui offre la plus grande variété de matières différentes. Je peux vous assurer que nous avons également beaucoup d’heures de maths dans la semaine, c’est d’ailleurs la matière pour laquelle nous avons le plus d’heures (4h de cours + 1h de TD + 1h30 de soutien en première année).
Les matières qui y sont étudiées sont : vous l’aurez deviné des mathématiques, de la sociologie, de l’économie, du français, de la philosophie, des langues et des options qui varient selon les écoles (LV2, géographie, langues anciennes…).
La BL est une formation qui s’étale sur deux ans et prépare avant tout aux concours de l’ENS (École Normale Supérieure), mais elle offre d’autres débouchés nombreux et variés. Nous avons accès aux concours des écoles de commerce, de certaines écoles d’ingénieurs telles que l’ENSAE (École Nationale des Statistiques Appliquées à l’Économie), les IEP (Sciences Po et autres) ainsi que des masters sélectifs.
Il est toujours possible de rejoindre l’université en L3, ou en master après avoir redoublé sa deuxième année. En effet, les élèves de CPGE procèdent à une double inscription, celle au lycée mais aussi une inscription cumulative dans des universités partenaires, ce qui donne aux étudiants l’équivalent des crédits universitaires d’une licence simple même s’il n’existe pas d’équivalence de diplôme.
De manière générale la prépa requiert un rythme de travail différent du lycée, le travail se fait sur le long terme (les échéances sont les concours qui ont lieu en fin d’année suivante). Il faut réussir à gérer une certaine masse de travail d’autant plus que toutes les matières sont au même coefficient au concours et l’on ne peut pas se permettre d’en léser une.
C’est l’aspect négatif de la prépa : il faut s’organiser en avance, gérer le stress et les emplois du temps chargés, aimer lire et apprendre à supporter les spoilers (nous avons régulièrement des pulsions meurtrières en cours de français qu’il faut apprendre à maîtriser) et à lire en diagonale.
Après il y a également de véritables avantages à aller en prépa notamment en prépa BL (si si je vous assure !). En premier lieu l’enrichissement culturel est assuré, les professeurs sont passionnants et il y a une véritable stimulation intellectuelle qui fait que venir en cours est un réel plaisir lorsque l’on oublie l’épée de Damoclès des concours qui plane au-dessus de nos têtes. Ensuite contrairement à certains stéréotypes notamment concernant Henri IV, l’ambiance de classe est vraiment formidable, ce n’est vraiment pas du tout un esprit de compétition nocive où chacun veut écraser l’autre, l’entraide règne. En fait, vous allez probablement vous faire des amitiés très solides parce que lorsque l’on est embarqué dans la même galère on se serre les coudes. Contrairement à ce que l’on pourrait également penser, les professeurs ne sont pas ces harpies qui se nourrissent de vos larmes et de votre angoisse, les notes sont certes bien plus basses qu’au lycée mais les commentaires cherchent à être constructifs et les professeurs sont réellement bienveillants. Par ailleurs, le rapport professeur/élève est beaucoup moins sacralisé qu’au lycée, les enseignants cherchent à être disponibles, à notre écoute, l’échange par mail est régulier et il n’y a vraiment pas de honte à rester après le cours parler de ses incompréhensions.
En somme, c’est une atmosphère très différente, extrêmement riche qui ne convient pas forcément à tous et qui amène son lot de bonheur et de déception. L’effort demandé aux élèves, est la condition de profiter pleinement de cette formation qui permet d’étudier en profondeur de nombreuses matières.
Pour finir sur une note personnelle, j’avais beaucoup d’appréhension en septembre lors de la rentrée avec tous ces a priori en tête et j’ai été très agréablement surprise. D’un tempérament relativement stressée, je m’épanouis malgré tout, presque plus que lors de ces dernières années et je ne regrette absolument pas ce choix.
Si j’ai réussi à attirer votre attention, je vous conseille de faire les portes ouvertes d’Henri IV qui ont lieu samedi 30 janvier par visioconférence (toutes les informations sont sur le site de l’école), ou encore de demander des renseignements supplémentaires à Monsieur Lebourg qui a enseigné dans ces classes. N’hésitez pas non plus à me contacter sur Instagram @noemie.sut ou encore par mail nsutour@gmail.com.
Bon courage à tous pour cette année et dans vos études !
Source image : https://explore.psl.eu/fr/ressources-et-savoirs-psl/sites-des-bibliotheques/henri-iv-bibliotheque-des-cpge-du-lycee-henri-iv
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