Les fidèles

Le monde venait de se relever d'une grande guerre. Avant, un démon nommé Placane qui règnait sur l’enfer, avait rassemblé une grande armée, avec des fidèles qui venaient de partout, pour détrôner la reine de la paix. Après l’avoir capturé, il était monté sur le trône et mis en place une dictature où lui et ses fidèles régnaient sur le monde.

Mais un petit habitant de campagne, de celle dont on peut encore voir la joie et la beauté d’autrefois qui se nommait Ferdinand décida de prendre les armes et créa un groupe de six personnes. Lui le chef, une magicienne, un dragonnier, une bergère, un noble et un hybride renard-humain. Tout les six affrontèrent les fidèles un part un . Et arrivèrent à tuer le roi des démons Placane. Ils libérèrent la reine et Ferdinand l'épousa. Tous les deux reprirent le royaume et y régnèrent dans l’harmonie et la paix. La nature n’avais jamais été aussi belle, les hommes étaient tous très heureux.

Mais bon, cette histoire ne serait pas racontée si elle se finissait comme ça . Enfin je n’en verrais pas l’intérêt. Cela a beau être rentré dans l'ordre, des traces indélébiles restent, que ce soit dans la mémoire collective ou dans le paysage. Surtout pour les fidèles de Placane. Certains sont morts mais d’autres ont préféré fuir. Il avait vingt-sept fidèles. On en compte cinq vivants, quatre sont mort de vieillesse ou de maladie et dix-huit pendant la guerre. Presque la moitié. Mais peu de personnes s’en préoccupent, car pour tout le monde la guerre qu’ils avaient vaincu était la dernière qu’ils vivaient. Pour eux il n’y en n’aurait plus jamais. Mais bon.

Dans un village qui lui aussi avait été marqué par la guerre vivait une petite famille de deux filles et un garçon. Le père avait été un fidèle de Placane, et et l’était toujours. La mère était vieille et faisait tout ce qu'elle pouvait pour nourrir la famille avec le père et l’aide des filles. Malheureusement le garçon n’avait que quatre ans. À part faire des cueillettes, il ne rapportait pas grand-chose. Tous les soirs, le père assis sur son fauteuil faisait revivre par ce récit le royaume de Placane. Il finissait toujours par la même phrase :

"Moi je suis vieux, je ne peux plus rien faire mais vous vous pouvez toujours arriver en

à faire revivre de ses cendre le roi des démons."

Un soir, la sœur cadette, une grande blonde avec un visage plutôt pâle comparé à celui de sa famille, se leva et proclama haut et fort :

"Moi ! Moi j’irais refaire vivre le roi de démon ! Je me prosternerai devant lui et le servirait fidèlement comme vous l’avez fait père ! Si un groupe de six personnes réussi à rependre le pouvoir. Je pourrais faire la même chose !"

Les yeux du père s’illuminèrent en entendant sa fille, comme si ça faisait un siècle qu’il attendait ça . La sœur aînée, elle aussi une blonde elle aussi mais plus foncé et qui avait l’air bien plus forte, bouleversée, se leva à son tour pour remettre en place sa sœur :

"Voyons tu vous bien que ce n’est pas possible ! Si ces six héros ont réussi c’est qu’ils n’étaient pas seuls à vouloir mettre fin au règne de Placane. Tout le monde était avec eux ! Mais toi tu penses que les gens vont vouloir te suivre ? Personne ne veut détruire cette paix, tout le monde aime la reine et le roi de la paix ! Tu vois bien que papa est vieux, il perd complètement la tête ! Il ne faut pas que tu prennes au sérieux tout ce qu’il dit".

Tout de suite la joie du père disparu. Et il marmonna dans sa barbe :

"Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd ."

Mais la cadette ne comptait pas se laisser faire, elle attrapa sa sœur et la tira vers elle. D’un regard noir elle sorti férocement.

"S’il faut je partirai demain !"

Le père se leva joyeux et pris sa fille dans ses bras.

"Je te donne ma bénédiction, part, vole ! Je vais te donner tout ce que j’ai préparé pour y arriver !"

Le père pleurait de joie. Il serra sa fille et parti chercher dans la vieille armoire ce qu'il avait préparé depuis longtemps. Le grande s'assit sur une chaise désespérée. Le petit garçon regardait sa grande sœur avec admiration. Lui aussi rêvait de partir au bout monde retrouver Placane. La grande sœur pris la parole avec une voix faible et fatiguée.

"Mais tu vois bien qu’on a déjà du mal à se nourrir, maman est malade. On a besoin de toi pour s’occuper de File."

Le petit garçon brun qui s’appelait File se leva.

"Moi je veux partir avec Rose ! Je tuerai le prince Ferdinand !".

La mère qui s'était tue depuis bien longtemps pris la parole. Pour gronder son garçon qui parlait beaucoup trop pour quelqu'un à qui on n’avait pas donné la parole.

"Non ! Il y a une solution bien plus simple, tu iras chez tante Francine. Rose pourra prendre son fils aîné. Je pense que lui aussi sera d’accord car son père faisait partie de l’armée de Placane et il s’était toujours rangé à ses cotés. Nous, ne pourra pas garder File, on est trop pauvre et sans toi Rose on aura du mal à se nourrir tous les quatre."

Le garçon fut déçu mais ne répliqua pas. Rose était tout joyeuse et couru se préparer pour le lendemain. La grande sœur était assise, son visage était encore plus désespéré. Elle avait peur pour elle, car les personnes qui essayaient d'entreprendre la quête qu'elle allait faire étaient très vite tuées par des personnes qui les prennent pour des fous ou par des soldats. Ces personnes qui se sont lancés dans cet objectif, on en parle pas assez longtemps, même jamais, ils disparaissent comme s’ils n’avaient jamais existé. Mais ils sont très peu. Qui voudrait détruire ce pays harmonieux pour le transformer en enfer ?

Couverture par Emmy TG. sur Canva