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George M.

YTOOIL : chapitre 3

“Tu es prête ? dis-je en regardant Tiff.

- Oui, je suis prête.

- Alors entrons.”


Je lui prends la main et le portier ouvre la porte. Nous arrivons alors dans une salle immense. La pièce est luxueuse, digne d’un film hollywoodien. Une quinzaine de tables rondes sont mises en place en forme de rosace. La salle est pleine à craquer de personnalités. Une scène a été mise en place pour la cérémonie, pendant que des musiciens sont en train de jouer dans des balcons au-dessus des invités. Je laisse Tiffany me guider à travers la salle tout en gardant mon calme à la vue de certains. Notre table est située au plus loin de la scène. Cette place est réservée aux invités les moins prestigieux. C’est une honte d’être associé à cette table. Mais mon objectif est bien loin de cette table. Je m’assois à côté de Tiffany, et je regarde le nom affiché sur la table. Pour Tiffany, on y voit plein d’allusions à leur acte et pour moi, ils n’ont même pas eu le respect de mettre mon nom. Il n’y a seulement qu’une phrase « pour le guignol que tu auras ramené ». Je prends les deux papiers, me lève et me dirige vers la table des organisateurs. Je cache les papiers, et me prépare à me présenter aux quatre parrains assis à leur table.


“Bonsoir Messieurs, je me présente Thomas Exyo pour vous servir.

- Bonsoir, ravi de vous accueillir à notre fête, me répond celui à ma droite, le prénommé Adam Gaceo.

- C’est vrai que nous sommes ravis et surpris de votre présence, vu que nous avons reçu un refus de votre part, dit un autre.

- Je suis navré de ne pas avoir pu vous prévenir de ma venue, j’ai eu un changement d’emploi du temps à la dernière minute, qui m’a permis de venir ce soir.

- Nous sommes honorés que vous ayez réussi à vous libérer pour venir, me répondit le patron de la marque Ultiar, Joseph Ultiar.

- Venez à notre table, je vous en prie, m’invita Pedro Romario.

- Je suis désolé mais ma compagne m’attend à sa table, je ne peux malheureusement pas la laisser toute seule.

- Amenez-là, il y a suffisamment de place pour 6 personnes et puis nous serions ravis de voir votre compagne.

- Avec plaisir, je m’en vais la chercher et je reviens avec elle.

- Avant que vous ne partiez, pouvez-vous me dire quel magicien a façonné votre tenue ?

- C’est ma compagne qui s’est livrée à cet exercice la semaine dernière en faisant nos deux tenues.

- Tout simplement prodigieux, s’exclama le dernier des parrains, Alex Fabroni.

- Je vous remercie pour elle.”

Je m’éclipse de la tablée, à deux doigts de vomir devant tant d’hypocrisie. Je passe à côté d’un serveur et lui fait signe de prévenir les autres et de se tenir prêts. Le serveur hoche la tête et se dirige vers la cuisine. J’arrive à la table de Tiffany et lui tend la main.

“Si madame veut bien m’accompagner jusqu’à la table des quatre rois. Il se trouve qu’ils sont tous fans de ma tenue et attendent ma splendide compagne avec impatience.

- Mais bien sûr, j’ai hâte de leur montrer que je suis ta compagne.”

Tiffany enlève son manteau noir, attrape ma main et se lève. Sa robe lui sied à merveille. Elle illumine toute la pièce en reflétant la lumière avec sa robe dorée. Nous nous dirigeons vers la table et je vois tout le monde se retourner et s’arrêter de parler pour nous observer. Petit à petit la totalité de la salle se tait, même les musiciens s’arrêtent de jouer. Les parrains nous regardent avancer, de l’inquiétude se lit dans leurs yeux. Je tiens enfin ma vengeance.

“Je pense que vous avez déjà rencontré ma compagne, Tiffany Obret, dis-je avec une voix forte pour que tout le monde m’entende.

- Bien sûr, nous avons eu l’honneur de pouvoir travailler avec elle plusieurs fois, me répond Adam Gaceo.

- J’aimerais profiter de ce moment pour faire un discours, si vous me l’autorisez.

- Pas de soucis, vous pouvez utiliser le micro posé sur la scène, il est fait pour ça, me proposa Joseph Ultiar.

- Merci. “

Je pars sur la scène, en entraînant Tiff avec moi. Plusieurs serveurs arrivent dans la salle et deux viennent se poser aux deux extrémités de la scène.

- « Bonsoir à tous, j’espère que vous allez bien en cette magnifique soirée. Je tenais à remercier les quatre hôtes de cette soirée, et à saluer tout particulièrement Mr Fabroni, élu meilleur couturier de l’année pour la 7e fois de sa carrière. Mes sincères félicitations pour votre grand travail. »

Toute l’assemblée se met à applaudir, pendant que Alex Fabroni se lève pour saluer la foule.

“ J’ai beaucoup hésité dans la façon de débuter ce discours. Je me suis dit que la meilleure chose à faire était de m’aider d’une petite histoire. Cette histoire débute dans ma petite enfance. Il se trouve que mon père était un alcoolique confirmé. Il passait son temps à boire et finissait toujours bourré. Un irresponsable qui avant de s’endormir tabassait sa femme par pur plaisir. Mais un jour, cette femme mis au monde, un enfant. Alors, l’homme commença à s’en prendre à l’enfant dès qu’il faisait du bruit, touchait quelque chose. La femme protégea son enfant, comme elle pu les premières années. Mais elle ne faisait pas le poids face à l’homme. Elle souffrait de plus en plus. Puis un jour, l’enfant avait bien grandi, et la femme avait vieilli. Son corps avait souffert de nombreuses fractures et supportait difficilement la vie quotidienne. La femme abandonna la défense de l’enfant. L’enfant commença à remplacer sa mère. Les coups commencèrent à pleuvoir sur son corps. Mais l’homme ne s’arrêtait jamais. Il ne disait jamais rien. Il laissait seulement échapper des sons incompréhensibles. Un jour, l’homme s’adressa enfin à son enfant. Ce jour où l’alcool ne l’avait pas rendu énervé mais simplement triste. Ce soir-là, il ne s’en prit à personne. Il ne dit qu’une phrase, « Pourquoi existes-tu ? ». L’homme continua à s’en prendre à l’enfant les jours suivants. Mais l’enfant n’oublia jamais cette phrase. Il chercha un moyen de répondre à cette question, un moyen de se trouver. Et il finit par y arriver. Il trouva son envie de vivre, dans une personne. Alors, il se donna les moyens de continuer de vivre. Il finit par renverser la puissance de son père. Avant de quitter la maison, il regarda une dernière fois son père et lui dit « Pourquoi existes-tu ? Moi j’ai trouvé ma raison de vivre, à toi de trouver la tienne ». Puis il ferma la porte et quitta ce monde rempli de violence. Aujourd’hui cet enfant, se tient devant vous. Maître de sa vie et de son destin.”


La salle se lève et applaudit.


“ J’ai décidé que ce soir serait ma plus grande intervention. Je vais alors vous partager en exclusivité, des surprises que j’ai préparé. A la fin, je peux vous assurer que le monde entier sera choqué. Pour commencer, je vais vous présenter le dernier produit révolutionnaire venu tout droit de nos entreprises, un casque capable de lire dans vos pensées et de répondre à toutes vos demandes, le TYMA.”

Tous les participants regardèrent ma présentation abasourdie par les capacités illimitées de la TYMA. Cette nouvelle technologie sera une bombe dans l’industrie.

“Sachez que cette technologie sera en vente limitée dès la semaine prochaine. La production est aujourd’hui de cent appareils dans le monde entier. Ils seront disponibles seulement en vente sur notre site, au prix d’un million d’euros.”

L’annonce du prix fait monter des indignations. La plupart des gens ne seront pas capables d’acheter un produit à un million d’euros.

“ Je sais ce que vous vous dites. Pour vous, cela est un prix exorbitant. Mais comprenez que ce produit est totalement novateur et vraiment compliqué à produire, avec de nombreux matériaux luxueux. C’est donc pour ces éléments que j’ai décidé de n’en produire que cent à un million d’euros l’unité.

- Mais comment comptez-vous gérer les demandes puisque plus de cent personnes vont essayer de l’acheter, demande quelqu’un dans la foule.

- J’ai créé un système permettant d’enchérir, la mise de base est bien évidemment d’un million d’euros. Pour la mise en vente, j’ai décidé de fermer mon site à toutes les personnes ne pouvant payer des frais d’entrée de 500 000€. Bien sûr, toute personne payant les frais, n’aura plus qu’à payer le complément pour arriver à la somme de son achat. Seulement, chaque personne voulant obtenir directement le TYMA, sera obligée de payer 50 millions d’euros.

- 50 millions, c’est une sacrée somme.

- C’est impossible, personne n’oserait payer ça.

- Pour votre gouverne, sachez que vous pouvez les avoir à moins cher mais les enchères peuvent aussi monter plus haut. Les enchères se feront dans une semaine à 10h, heure parisienne. Bonne chance à tous.”

Un long blanc s’installe dans la salle.

“Pour annoncer ma deuxième surprise, j’ai besoin que les quatre parrains me rejoignent sur scène.”

Les parrains se lèvent, montent sur scène et s’alignent à côté de moi.

“ Je souhaite demander l’aide de Mr Fabroni pour racheter les entreprises Gaceo, Ultiar et Romario.”

L’annonce fait l’effet d’une énorme vague dans la salle, un brouhaha se répand et tout le monde donne son avis sur le sujet. Les trois concernés sont consternés de l’annonce et ne comprennent pas ce que je dis. Mais ils n’ont pas l’air décidé à se laisser abattre. Gaceo vient devant moi et me dit :

“Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Comment ça vous voulez nous racheter ?

- Effectivement vous avez bien entendu. J’ai décidé de racheter vos trois entreprises et je le ferai.

- Il n’en est pas question, répondit Joseph Ultiar.

- Vous n’avez pas de raison valable de faire ça, ponctua Pedro Romario.

- Je n’ai pas de raison valable vous dites. Je vais vous en donner une de raison valable.”

Je me rapproche de Tiffany et je l’embrasse devant tout le monde, je lui prends la main et la ramène sur le devant de la scène avec moi.

“Vous vouliez une bonne raison, vous en avez une maintenant. Je le dis devant tout le monde, plus personne n’a le droit de la toucher. S’en prendre à elle c’est s’en prendre à moi, et je ne suis pas tendre avec mes ennemis. Ceci est mon seul avertissement.”

Tiffany me chuchote à l’oreille.

“Tu es fou, je croyais que tu devais garder ta façade de professionnel. Comment tu vas gérer tout ça ?

- Ne t’inquiète pas, j’ai quelqu’un qui me soutient.

- Même, c’est beaucoup trop risqué, je t’avais dit de ne pas prendre de risque pour moi.

- Raté. Mais maintenant tu seras tranquille.

- Merci Thomas. Mais c’est encore toi qui me protège et moi je ne te protège jamais.

- Si, c’est juste que tu ne le vois pas.”

Tiffany fait la moue, comme un enfant pas content de la situation, mais je sais à la façon dont elle me tient la main qu’elle est heureuse.

“ Je ne vois pas le rapport entre mademoiselle et nous, m’interpelle Adam Gaceo.

- Je vais vous expliquer, je ne vais retenir que le plus grave accident. C’était il y a un an jour pour jour, vous avez dépassé le harcèlement sexuel que vous faisiez subir à Tiffany depuis plusieurs années pour essayer de la violer. Malheureusement pour vous, quelqu’un est intervenu, quelqu’un que vous ne pouviez pas vous mettre à dos. Alors vous avez courbé l’échine pour faire couler l’affaire. Mais, il n’était pas question de laisser l’affaire tomber. Quand Tiffany m’a tout raconté, j’ai pris contact avec la fameuse personne, pour m’assurer qu’elle était bien avec et non contre moi. Et il se trouve qu’elle est parmi nous ce soir.”

Je me tourne vers Mr Fabroni, celui-ci hoche la tête et s’approche de moi.

“ J’ai effectivement fait tout cela. Maintenant je pense que nous pouvons appeler la police pour qu’elle arrête ces personnes.

- Vous n’avez pas suffisamment de preuves contre nous pour pouvoir nous faire arrêter. C’est sa parole contre la nôtre, s’exclame Pedro Romario.

- Malheureusement pour vous ce n’est pas le cas. J’ai une photo qui prouve que vous êtes tous les trois en train de vous attaquer à Mlle Obret, montre Mr Fabroni. J’ai profité de votre inattention pour prendre cette photo.

- Vous n’aurez pas pour autant nos biens. Même si vous nous attentez un procès, nous aurons toujours un moyen de nous en sortir, se défend Joseph Ultiar.

- Je les aurais, et quasi gratuitement en plus. Je vais attendre que toutes les affaires remontent, en cherchant toutes les personnes que vous avez attaquées, vous ne pourrez plus travailler et j’achèterai vos entreprises quand vous serez en faillite. Voilà mon plan, expliquais-je.

- Votre plan ne marchera jamais. Même avec des dizaines de procès nous sommes quand même les meilleurs créateurs du monde, se vante Adam Gaceo.

- Vous n’êtes pas les meilleurs créateurs puisque je connais déjà deux personnes qui sont largement au-dessus de vous. Et je pense que ces deux-là sont suffisantes pour continuer de créer et faire oublier votre absence.

- Dans vos rêves seulement. On en reparlera quand vous aurez réussi à nous faire condamner, s’indigne Joseph Ultiar.

- Très bien. Vous pouvez appuyer, dis-je en me retournant vers le serveur.

- A vos ordres.”

Le serveur appuie sur le bouton et un commando de police arrive dans la salle. Les convives commencent à paniquer, le commando de police calme toute la foule pour pouvoir procéder à l’arrestation. Les trois harceleurs sont choqués et dans l’incapacité de bouger. Les policiers n’ont aucun problème pour les arrêter et les emmener au poste.

“ J’ai un réseau beaucoup plus étendu que ce que vous imaginez”, dis-je en les regardant.

Ils ne répondent rien et quittent la salle, escortés par les policiers. La plupart des convives suivent le mouvement et la salle se vide petit à petit. A la fin, il ne reste plus que Alex Fabroni, le capitaine du commando, Tiffany et moi. Le capitaine s’approche de nous et vient me parler.

“Ça faisait un moment que l’on ne s’était pas vu, dit-il en me serrant la main.

- C’est vrai, je n’étais pas passé au Japon depuis un moment, lui répondis-je en lui rendant sa poignée de main.

- Quand tu m’as dit que tu étais sur Osaka et que tu avais besoin d’aide pour arrêter trois criminels, je me suis jeté sur l’affaire, avec toi c’est toujours surprenant.”

Il s’arrête quelques secondes, regarde les deux personnes situées à côté de moi et me dit :

“Tu ne me présentes pas les deux personnes qui t'accompagnent ?

- Alors l’homme à ma droite c’est Alex Fabroni, le numéro 1 dans la mode actuellement.

- Enchanté, Mr Fabroni.

- De même, Capitaine.

- La personne à ma gauche, c’est ma petite amie, Tiffany.

- Toujours la même ?

- Toujours.

- Je suis plus que ravie d’avoir en face de moi la fameuse Tiffany. J’ai énormément entendu parlé de vous. Il faut savoir qu’il m’a fait un monologue sur vous avant de se présenter, dit-il en rigolant.

- C’était il y a si longtemps, mais c’est vrai qu’on a parlé d’elle avant de se présenter.

- Tu pourrais peut-être nous donner un peu plus de détails sur ce capitaine non ? me questionna Tiffany.

- Je vais le laisser faire, j’ai suffisamment parlé pour aujourd’hui.

- Tu as juste honte de notre rencontre, dit le capitaine.

- C’était réellement improbable comme rencontre surtout, répondis-je.

- Je vais vous raconter. Il y a environ 12 ans, je me suis retrouvé sur un chantier en France. J’étais encore assez jeune et je travaillais pour pouvoir payer mes études. Lors d’une soirée pluvieuse, je m’apprêtais à rentrer du chantier, ayant fini de ranger le dernier chargement. Quand j’entendis du bruit. Un jeune homme avait renversé tout le travail accompli par mes collègues et moi. Les contenus des camions vidés plus tôt étaient renversés petit à petit. Je m’apprêtais à aller l’arrêter quand je vis ce jeune homme s’asseoir et pleurer. J’étais fortement surpris, puisque c’était la première fois que je voyais un homme pleurer ouvertement comme ça. Cet étranger, avait réussi à m’attendrir. Je me suis approché de lui, je me suis assis à côté et j’ai attendu. Quand il s’est calmé, il m’a regardé. Et j’ai vu un visage d’enfant. J’ai aussi vu toute la tristesse du monde dans ses yeux. Mais pourtant la seule chose qu’il m'ait sorti c’est « Je m’occuperai de tout ranger avant le lever du soleil, ne vous inquiétez pas ». Je n’ai jamais autant rigolé qu’à cet instant. Il ne comprenait pas pourquoi je riais, alors il m’a dit :

- Pourquoi tu rigoles ?

- Pour rien, c’est juste que tu as ruiné une journée d’effort de plusieurs dizaines de personnes mais tu penses pouvoir tout réparer en une nuit.

- Et alors, j’y arriverai sans problème.

- Je te propose un deal. Je te file un coup de main si tu m’expliques ce qui t’arrive.

- Ok.

Ne me demandez pas pourquoi il a accepté de parler avec un inconnu aussi vite, mais le fait est que nous avons discuté pendant une demi-heure d’une certaine Tiffany. Et cette Tiffany, était la cause de cette crise nocturne. Il m’a expliqué qu’il ne marchait plus droit sans elle, qu’elle représentait son monde mais qu’il ne pouvait pas être avec elle et que ça le détruisait de l’intérieur. Je l’ai interrompu et en le regardant je lui ai demandé :

- Est-ce que tu sais pourquoi ?

Il a réfléchi 2 secondes et m’a répondu :

- Non, j’ai juste la sensation d’un grand vide à chaque fois qu’elle n’est pas avec moi. Et quand elle est là, tout va bien, même les pires choses deviennent des détails.

- Tu es vraiment amoureux d’elle, n’est-ce pas ?

- Oui. Depuis longtemps.

- Peut-être que tu devrais lui dire ?

- Elle le sait déjà.

- Et tu sais si elle t’aime ?

- Oui et non. Je sais qu’elle m’aime, mais j’ai peur qu’elle m’oublie ou qu’elle trouve quelqu’un qui lui corresponde mieux.

- Arrête d’avoir peur et reste à ses côtés. Tu verras que c’est la seule chose à faire. Sinon tu auras des regrets, crois-moi.

- Tu veux m’en parler ? me demanda Thomas.

- Pour quoi faire ? C’est déjà terminé, répondis-je.

- Peut-être, mais on ne sait jamais, en m’en parlant tu pourras trouver quelque chose en toi.

- Malheureusement, même en trouvant quelque chose en moi, je ne pourrais même pas lui en faire part.

- « On ne répare pas un cœur avec des pansements ».

- Quoi ? m’étonnais-je.

- Si c’est son cœur que tu as blessé, ça ne sert à rien de faire des petites choses pour essayer de le soigner. Vaut mieux laisser le temps, réparer sa douleur. Et si c’était trop gros pour elle, réfléchis sur ce que tu as fait. Si tu pouvais l’éviter, alors pardonne-toi ta faute et cherche à ne plus la reproduire. Si tu ne pouvais pas l’éviter, c’est que ce n’était pas la bonne personne. Dit Thomas en me regardant

- Tu as raison petit. Mais d’où tu sors ça ?

- De base c’est les paroles d’une chanson, après tu l’interprètes comme tu veux. Mais je pense qu’il vaut mieux regarder devant que derrière soi.

- Alors pourquoi tu restes là et tu n’es pas avec ta copine.

- Parce que je ne peux pas rester avec elle pour l’instant. Je ne suis même pas majeur. Alors tant que je serai mineur, je continuerai à travailler, à gagner de l’argent pour pouvoir être avec elle dès que l’on sera majeur tous les deux. C’est mon but dans la vie.

- Tu sais quoi, je pense que tu as raison de vivre comme ça. Depuis que je l’ai perdu, je n’avais pas autant parlé avec quelqu’un. Tu as réussi à me redonner de la force, gamin. Que dirais-tu de rester en contact, histoire de se forcer à réaliser nos rêves ?

- Ça dépend de votre rêve. Moi je vise d’être l’homme le plus riche et plus puissant du monde, alors je ne peux pas rester avec des gens qui n’ont pas d’objectif fort.

- Ok, alors toi tu deviens riche et puissants, et tu épouses ta copine et moi je deviens le numéro 1 de la police mondiale, en trouvant une femme comme la tienne. Ça te va ? demandais-je.

- C’est le minimum pour être mon ami, dit Thomas avec un énorme sourire.

- Alors tiens, donne-moi ton numéro de téléphone.

- Ok, envoie-moi un message et je t’enregistre.

- Attends, je ne connais pas ton prénom. On ne s’est même pas présenté.

- Je m’appelle Thomas Exyo. Un jour je te présenterai Tiffany en bonne et due forme, tu verras.

- Moi, c’est Liam Vola. A ce moment je serai déjà le capitaine d’une énorme escouade.

- Merci pour ce soir, on s’y met ?

- Oui on va en avoir pour toute la nuit.

Voilà, l’histoire de notre rencontre. Depuis ce jour, on a chacun suivi notre voie pour réaliser notre objectif. Et puis ce jour est finalement arrivé.”

Nous étions tous les deux plongés dans cette histoire, qui nous rappelait plein de souvenirs différents.

“Alors, Mlle Tiffany j’ai besoin de vous connaître plus en détail. Je ne peux pas me contenter de ce que me raconte Thomas. J’ai envie d’avoir votre point de vue, commença Liam.

- Mon point de vue ? Il est sensiblement le même, je pense, répondit-elle. J’étais dans un état similaire dès que je pensais à lui et j’ai eu beaucoup de mal à vivre normalement au lycée.

- Tu as vraiment trouvé la fille parfaite alors. On dirait que tu as tenu ta part du marché, Thomas.

- Je me suis assez bien débrouillé. J’ai une multinationale, j’ai presque atteint mon objectif. En plus j’ai des amis géniaux. Tiffany, je n’ai même pas besoin d’en parler, vu ce que tu as raconté.

- Pas mal. Je dirige comme tu le sais l’escouade numéro 1 en défense d’Asie de l’Est. Et j’ai quelque chose à te donner.”

Il sort une enveloppe de son manteau et me la tend. Je l’ouvre et regarde à l’intérieur. Il y a deux papiers, le premier c’est le faire-part de naissance d’un enfant.

“Tu as un enfant ?

- Et oui, il est né il y a seulement quelques jours. Je voulais que tu puisses venir le voir en vrai, alors quand tu m’as dit que tu étais dans le coin, j’ai pensé à le prendre.

- Attends, ça veut dire que le deuxième c’est ce que je pense.

- Sans doute”, me dit-il avec un grand sourire.

Je prends le deuxième papier et je vois une invitation pour un mariage.

“ Tu as plutôt bien réussi aussi. Toutes mes félicitations Liam.

- Merci. J’avais une question, accepterais-tu d’être à la fois le parrain de notre enfant et d’être mon témoin pour le mariage ?

- Evidemment que je veux bien. Je ne peux pas dire non à ces propositions.

- Alors tu es officiellement le parrain du petit Tom et l’un de mes deux témoins pour le mariage, qui a lieu dans 3 mois.

- Tom, c’est la référence à ce que je pense.

- Oui, c’est pour ça.

- Tu es un grand malade.

- On est deux il me semble. Trêve de bavardages, j’ai une arrestation à enregistrer et à valider. Je te laisse, on se revoit avant que tu partes. Je t’enverrai un message.

- Sans problème je serais là. Tu veux que je demande à Micka de venir ?

- Je lui ai déjà envoyé l’invitation, il a dit oui. Il est le deuxième témoin.

- Et il n’a même pas demandé à son chef des jours de congé, dis-je en rigolant.

- C’est un peu lui le chef pour l’instant, vu que tu es là.

- Pas faux, je lui ai donné les pleins pouvoirs.

- Bon, à plus tard.

- Salut.”

Liam partit rejoindre sa brigade. Et moi je me tourne vers Tiffany.

“Que veux-tu faire, mademoiselle ?

- J’ai envie de m’amuser avec toi. Je vois bien une soirée en amoureux.

- On ne sort pas ?

- Non, j’ai vu suffisamment de personnes pour aujourd’hui.

- Moi aussi. Je suis tout à fait d’accord pour passer du temps juste avec toi.

- Je vais devoir vous embêter quelques minutes, j’en suis navré, nous interrompt Mr Fabroni.

- De quoi avez-vous besoin ? je lui demande.

- J’aurais besoin de parler de quelques détails de l’affaire.

- Par rapport à l’achat des entreprises ?

- Oui entre autres, mais pas que. Je voudrais aussi revenir sur notre discussion d’il y a quelques jours.

- Alors pour l’achat, je propose de vous en offrir une pour votre aide, vous verrez les détails avec Tiffany et mon représentant, je n’y connais absolument rien en mode. Après pour notre discussion, nous pouvons nous voir demain si vous le voulez.

- Pour la maison, pas besoin de me l’offrir, je souhaitais juste en acheter une sur les trois. Je voulais que l’on se mette d’accord sur laquelle, c’est tout. Ensuite, pas de souci, nous pouvons évidemment nous retrouver demain, avant mon départ.

- Vous partez à quelle heure ?

- Mon avion est à 14h. Donc nous pourrions nous voir vers 11h près de l’aéroport.

- Entendu j’y serais.

- Bonne soirée alors.

- Merci à vous aussi”, répond Tiffany.

Elle m’attrape par le bras et me tire vers la sortie. Nous rentrons en taxi à l’hôtel dans lequel nous séjournons, collé l’un à l’autre, épuisé par la succession d’évènements qui ont eu lieu. Tiffany est épuisée plus moralement que physiquement. La soirée était réellement stressante pour elle. Maintenant elle peut se reposer tranquillement. Même moi, je suis fatigué. Arrivés à l’hôtel puis dans la chambre, nous échangeons nos tenues de soirée contre des tenues classiques. Nous nous allongeons sur le lit, épuisés.

“ Ça va ? Je demande à Tiff.

- Ça va mieux. Le temps que je me rende compte que ça s’est réellement passé et que je m’y fasse. Mais tu as été extraordinaire, comme d’habitude. Tu m’as encore sauvé.

- Faut bien que je m’occupe de toi sinon je ne supporterai pas ma vie quotidienne.

- La prochaine fois c’est moi qui te sauverai.

- Tu me sauves tous les jours, Tiffany. A partir du moment où tu es à côté de moi, tu peux être sûr que tu me sauves de plein de choses.

- Tant mieux alors, je n’ai pas envie d’être un poids pour toi.

- Tu ne peux pas être un poids pour moi. Même Liam te l’a expliqué.

- D’ailleurs va falloir m’expliquer où s’arrête ton réseau.

- Il est illimité. D’ailleurs je vais ajouter d’autres personnes bientôt.

- Qui ?

- Les gens qui sont dans les sociétés de mode. Je vais bientôt avoir des structures de mode alors je vais avoir besoin de relations. En plus, je connais personnellement le génie Fabroni.

- Comment tu vas gérer les maisons ?

- Je vais en donner une à Alex Fabroni et je pense qu’il va globalement savoir la gérer. Les deux autres je pensais te les donner à toi.

- Je veux bien, mais je ne sais pas si je serais capable de gérer tout ça. En plus on était d’accord pour moins travailler non ?

- Tu sais bien qu’on ne sait pas faire autre chose.

- Ce n’est pas faux. Après j’ai une idée. Que dirais-tu d’arrêter les voyages ?

- Comment ça arrêter les voyages ?

- Oui, on arrête de partir aux quatre coins du monde, chacun notre tour. On reste dans notre maison et on profite juste l’un de l’autre. On travaille tous les deux au même endroit, on pourra se voir tous les jours, puis profiter tout simplement.

- Humainement je suis totalement pour. Mais professionnellement c’est impossible. Il faudrait que j’arrête de travailler, pour ne plus devoir bouger.

- Alors arrête, donne ton poste à Mickaël. Prends juste le travail faisable là où on sera.

- Et toi ? Tu vas abandonner ton combat contre Alex Fabroni ?

- Non, je vais continuer à créer, mais que dans un seul endroit, je donnerai les responsabilités à d’autres personnes et puis je profiterai simplement. Mais je quitterai le monde de la mode seulement quand j’y aurais laissé mon nom dans l’histoire.

- Ça me va. J’en parlerai avec Micka, toute à l’heure. Je pense qu’il est temps qu’on prenne lui et moi notre retraite.

- Quoi ? Comment ça votre retraite ?

- Oui, on a commencé à en parler avec Micka. Notre projet c’était de nous retrouver tous les quatre pour vivre tranquillement notre vie.

- Sans m’en parler ? s’offusque-t-elle.

- C’était juste une hypothèse, on en a parlé comme ça entre nous.

- Et maintenant ?

- Maintenant, je pense qu’on peut y penser sérieusement.

- Tu es sûr de toi ?

- J’ai passé suffisamment de temps à travailler pour toute une vie. Alors je vais pouvoir vivre tranquillement en faisant tout ce que j’ai envie de faire.

- C’est-à-dire ?

- M’occuper de toi et de nos enfants, passer du temps avec Alix et Micka. Puis écrire des histoires, j’ai plein d’aventures qui seront des best-sellers j’en suis sûr.

- C’est un bon programme. Je finis juste la saison, je gagne et on pourra le faire à deux.

- Toi tu auras plein de choses à faire avant.

- Comment ça ?

- Vaut mieux que tu profites à fond avant d’avoir des enfants, vu qu’ils seront comme nous, on ne va pas avoir de répit.

- Pas faux, on fait un énorme tour du monde à 4, ensuite on pourra se reposer.

- Je dois appeler Alix pour la tenir au courant des évènements. On pourra organiser tout ça tranquillement, après.

- Je peux le faire ?

- A mon avis, tu peux tout organiser sans problème.

- Ce n’est pas de ça dont je parle. Je peux l’appeler ?

- Evidemment, je ne vais pas t’interdire de leur parler, dis-je en rigolant.

- Je me doute bien, mais j’avais envie de leur dire moi-même. Depuis qu’il sont au courant de l’histoire, c’est toi qui leur parle, alors j’avais envie de leur dire.

- De toute façon ils seront contents que ce soit toi.

- Je ne suis pas sûr qu’Alix soit très contente, je vais sans doute me faire crier dessus.

- En même temps tu ferais pareil à sa place.

- Oui, c’est sûr.

- En plus tu sais bien qu’elle est juste inquiète pour toi. Donc il n’y a aucun souci, prends ton temps pour tout lui expliquer. Tu verras qu’elle ne se fâchera pas longtemps. Tu la connais aussi bien que moi.

- C’est vrai. Tu vas faire quoi en attendant ?

- Pas grand-chose, je vais juste attendre que tu finisses pour leur dire deux trois trucs et puis je viendrai dormir avec toi.

- Tu vas dormir ? Alors là je suis vraiment surprise, dit-elle d’un ton humoristique.

- Arrête de te moquer de moi et appelle-les.

- Ok, mais je continuerai de me moquer de toi quand même.

- J’ai hâte”, dis-je d’un ton ironique.

Tiffany attrape son téléphone et appelle Alix. Pendant plusieurs dizaines de minutes, j’entends les deux discuter. Après les émotions fortes, Tiff et Alix parlent de tout et de rien, comme elles le font d’habitude. A un moment, Tiffany se retourne vers moi et me regarde. Je lui fait un clin d’œil et elle me sourit. Je l’entends dire « tu lui demanderas ». Alors, elle s’approche de moi et me tend son téléphone.

“Tiens, c’est pour toi.

- Merci.”

J’attrape le téléphone et l’approche de mon oreille.

“Allo ?

- Salut, Mr.”

Quand Alix m’appelle comme ça, c’est que j’ai clairement fait une erreur quelque part, et une erreur importante.

“Qu’est-ce que j’ai fait, Alix ?

- Je croyais que tu devais nous prévenir des avancées. Et en plus tu fais parler de toi dans le monde entier.

- Je vous ai prévenus, et là c’est Tiff qui vient de vous dire comment ça s’est fini.

- Oui, mais ça fait trois jours qu’on a pas de nouvelle. Et te connaissant on ne pouvait que s’inquiéter.

- Désolé, je ne voulais pas vous inquiétez, j’étais occupé à préparer mon plan.

- Oui, on peut en reparler de ton plan d’ailleurs. T’as fait n’importe quoi.

- Pas du tout, j’ai protégé Tiffany comme prévu et j’ai en plus fait de la pub pour notre vente aux enchères.

- T’as réussi à la protéger mais tu t’es mis à dos la moitié du monde.

- Mais pas du tout.

- Regarde la presse, idiot. Les émissions de télé ne parlent plus que de l’arrestation qui a eu lieu pendant la soirée. Je peux même te dire que le commandant c’est Liam.

- Quoi ? Mais comment ça s’est diffusé aussi vite ?

- Tu te doutes bien que l’arrestation de 3 des plus grands créateurs de mode du moment, ça va faire parler très vite et longtemps.

- Tant pis, ce n’est pas grave.

- Comment tu comptes vendre ton dernier produit avec un procès sur le dos ?

- Quel procès ?

- Comme tu as ruiné leur avenir, ils ont décidé de ruiner le tien aussi.

- Ok, je vais me débrouiller. Ça ne change pas que le produit sera vendu aux enchères, la semaine prochaine à Paris.

- Tu ne pourras peut-être pas y assister.

- Mickaël me remplacera, tant pis.

- Il ne veut pas. Il ne l’a pas construit, il ne vend pas aussi bien que toi, et il n’a pas ton charisme. Il ne peut pas contrôler toute une salle aussi facilement que toi.

- J’y serais alors. Comme ça, pas de problème.

- J’espère pour toi. Surtout si c’est ton dernier projet.

- Ça sera sans doute le dernier, je n’ai pas l’intention de repartir dans la construction d’une autre technologie improbable.

- Tu m’étonnes, je ne sais même pas comment tu peux créer ce que tu fais.

- Moi non plus, dis-je en rigolant.

- J’ai entendu dire que tu avais l’ambition d’écrire un best-seller ?

- Oui, je me suis dit que j’avais vécu pas mal de choses pour pouvoir écrire un livre, et puis j’ai beaucoup d’imagination.

- Ça, de l’imagination on peut pas te l’enlever. T’arrives même à imaginer des plans tordus.

- J’ai déjà dit que j’étais désolé. Et puis il n’est pas si tordu que ça. Plus personne n’osera la toucher maintenant.

- Sauf les 3 milliards de personnes que tu t’es mis à dos.

- Arrête, je ne me suis pas mis autant de monde à dos et puis il n’y en n’a même pas 5% qui aurait l’audace de m’attaquer de plein front.

- On en reparlera. Pour l’instant je suis suffisamment convaincu que t’as fait n’importe quoi.

- Ok, ok t’as gagné. Micka est avec toi ?

- Oui, mais il est occupé.

- Il fait quoi ?

- Ton travail, dit-elle en rigolant.

- C’est pas faux. Mais il fait quoi plus particulièrement ?

- Là, il travaille sur le dossier d’un client mais je ne me souviens pas lequel.

- C’est bon j’ai compris. Ça ne peut-être qu’un seul client.

- Il a commencé depuis un moment et il se prend la tête avec.

- Même moi je l’ai abandonné celui-là, une horreur, laisse tomber. Dis-lui de me le laisser et de faire autre chose, je m’en occuperai quand je rentrerai.

- Ok je lui transmets. Autre chose chef ? dit-elle d’un ton ironique.

- Oui, je voudrais un café avec 1 sucre.

- Dans tes rêves. On se voit après-demain, je débarque avec Micka pour voir Liam.

- Sérieux ? Je ne pensais pas que tu viendrais.

- Je ne vais pas laisser Tiffany toute seule alors que vous allez parler à trois toute la soirée.

- Je ne comptais pas la laisser seule non plus.

- Je me doute bien mais je pense que je peux lui tenir compagnie, pendant que tu parles avec Liam et Micka.

- Ça lui ferait plaisir je pense.

- Et puis elle sera à côté de toi. Connaissant le marié, vous serez forcément collé l’un à l’autre.

- Oui c’est obligé. Bon je vais dormir, la soirée m’a épuisé et puis il faut bien que je profite un peu de Tiff.

- Vas-y, mais ne fais plus de bêtise.

- Promis. Bonne nuit Alix.

- Bonne nuit Thomas.


Je raccroche, pose le téléphone sur un meuble et m’approche de Tiffany.


- Alors ? Elle t’a dit quoi ? me demande-t-elle.

- J’ai appris que notre exploit avait été suivi par le monde entier et je me suis fait crier dessus aussi.

- Je t’avais dit de ne pas prendre de risque inconsidéré.

- Si je n’avais pas pris de risque inconsidéré, comme tu dis, on n’en serait pas là.

- C’est vrai. En tout cas, tu étais très charismatique, Mr Exyo.

- J’avais une super tenue en même temps et ma compagne brillait de mille feux.

- Je ne sais pas si t’as vu la tenue d’une des filles mais je l’ai trouvé incroyable.

- Stop. On oublie la mode et on se concentre sur une bonne nuit de sommeil.

- Je n’oublierai jamais la mode. Mais je ne suis pas contre une nuit de sommeil complète.

- Avant, je dois mettre un réveil si je ne veux pas rater mon rendez-vous.

- Tu te lèves à quelle heure ?

- 9h, je pense.

- Alors on a le temps de faire plein de choses.

- Comment ça ?

- Tu as besoin de 7H de sommeil pour pouvoir tenir deux jours donc vu qu’il n’est même pas minuit et demi, on a le temps pour faire deux trucs que j’ai envie de faire.

- Ça dépend quoi comme truc.

- Premièrement j’ai plein d’idées de vêtements en tête.

- Non merci, j’ai vu assez de mode aujourd’hui pour les prochaines années.

- Alors le deuxième truc devrait te plaire. Je te laisse le choix entre faire un enfant ou faire une partie de poker.

- Ça tombe bien j’avais envie de faire un poker, dis-je en rigolant.

- Oh mince, j’ai oublié les affaires de poker, dit-elle d’un air faussement étonné.

- Dommage alors je n’ai pas le choix, dis-je en l’embrassant.

- Non, je n’avais pas prévu de te laisser le choix”, me répond-elle en me rendant mon baiser.

Je l’enlace, l’embrasse et me laisse aller, enivré par ses paroles et son parfum. La nuit passe doucement, et on s’endort tous les deux.



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